Partager:
Robin Soderling a livré un témoignage glaçant sur les ondes d'une radio suédoise. Le joueur avait atteint les sommets en 2009 et 2010, atteignant coup sur coup la finale du tournoi de Roland-Garros. Il avait pris sa retraite en 2015 après une longue traversée du désert.
En 2009, alors qu'il était au sommet de son art, le Suédois a été confronté à une terrible dépression. Les conséquences auraient visiblement pu être dévastatrices. "J'ai cherché sur Google comment se suicider", a expliqué Soderling, avouant avoir eu de très nombreuses crises de panique. "Je sentais une angoisse constante, ça me rongeait de l'intérieur. Je m'asseyais dans mon appartement et regardait dans le vide, sans comprendre. Le moindre bruit me mettait en panique. Quand le téléphone sonnait, je tremblais de peur", détaille-t-il.
Des émotions qui ont ensuite pris le pas sur son tennis. "Il n'y avait que trois joueurs contre lesquels j'acceptais de perdre. Il fallait que je batte absolument les autres. Sinon je me voyais comme un raté", a-t-il affirmé. "Je ne faisais que pleurer. J'étais sur mon lit à l'hôtel, et dès que je songeais à entrer sur un court, j'étais en panique. J'ai compris que peu importe ma volonté, je ne pouvais pas. Même si on me mettait un pistolet sur la tempe", ponctue le Suédois.
Selon lui, il est aujourd'hui temps que la parole se libère sur l'aspect psychologique du sport de haut niveau. "On parle rarement des problèmes psychologiques dans l'élite du sport mondial. C'est pour cela que je voulais en parler. A ceux qui dédient leur vie au sport et à leurs parents, je dis qu'il faut s'entraîner dur mais dans la sérénité. Faites du sport, rêvez, mais même si vous réussissez, assurez-vous d'avoir autre chose à côté, d'avoir une vie".