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Vaincu ce mercredi 3-0 sur la pelouse d’Aston Villa, le Club de Bruges a dit au revoir à la Ligue des champions. Une défaite qui n’altère en rien la superbe campagne des Blauw en Zwart dans cette compétition.
Que retenir de la saison européenne du Club de Bruges ? Beaucoup de (très) bonnes choses. En atteignant les 1/8es de finale de la Ligue des champions, les Brugeois ont montré leur talent, mais aussi leur nette progression dans cette compétition, eux qui sont habitués à y participer depuis plusieurs années. Y participer, c’est bien. Mais y jouer un beau rôle, c’est mieux.
Ils ont, cette saison, véritablement passé un palier. En termes de constance, de régularité, mais aussi de niveau de jeu. Il était élevé lors de chaque rencontre, même lors des défaites contre Dortmund, l’AC Milan où contre Aston Villa lors du 1/8e de finale aller par exemple. Avec plus d’efficacité, le score de ces différentes rencontres aurait été différent.
Des révélations et des confirmations
Durant cette campagne, certains joueurs se sont révélés : Chemsdine Talbi a explosé suite au départ de Skov Olsen et ses deux prestations contre l’Atalanta resteront dans les mémoires. Joel Ordonez, malgré l’une ou l’autre approximation, a prouvé qu’il était prêt pour l’étape supérieure et Ardon Jashari a véritablement étincelé tout au long de cette Ligue des champions. Ce gars-là sait absolument tout faire ! Il a un énorme impact dans le jeu brugeois, que ce soit sur le plan défensif ou offensif. Il sera évidemment très difficile pour les dirigeants brugeois de le conserver en fin de saison. Le record de Charles de Ketelaere, parti pour 37,5M€ à l’AC Milan, pourrait-il être battu ? Peut-être oui !
D’autres joueurs ont montré qu’ils en avaient encore sous la pédale, même dans la reine des compétitions : le discret Brandon Mechele a montré qu’il avait le niveau pour retrouver l’équipe nationale tandis que Vanaken et Mignolet se sont comportés comme de véritables leaders.
Nicky Hayen en chef d’orchestre
En réalité, et désolé pour la formule un peu "bateau", c’est tout l’effectif, le collectif qui est à mettre à l’honneur. Un collectif savamment orchestré par un Nicky Hayen qui a prouvé, malgré son manque d’expérience en tant qu’entraîneur, qu’il pouvait coacher à ce niveau-là. On pouvait légitiment avoir un doute, il a été balayé.
Remontons quelques mois en arrière : il débarque le 18 mars 2024 pour sauver ce qui peut l’être. La saison, avec Ronny Deila, est ratée : Bruges est éliminé de la Coupe de Belgique et a terminé à la 4e place de la phase classique en championnat, à 19 points du leader, l’Union Saint-Gilloise. Le Trudonnaire, manager du Club Nxt à l’époque, prend le poste et emmène Bruges en ½ finale de la Conférence League et à un titre inespéré en championnat. Un véritable miracle. On le sait, la saison de la confirmation est la plus difficile : Hayen la mène pour l’instant avec brio.
Pour conclure, parlons un peu d’émotion. Et bien oui, c’est quand même l’essentiel dans ce sport que nous aimons tant. Les Brugeois nous en ont donné. Beaucoup. Chacun aura son moment préféré : le but de Vanaken suite au penalty gag de Mings lors du match contre Aston Villa en phase de ligue, le but de Nielsen contre le Sporting CP, celui de Nilsson à la 94e contre l’Atalanta au Jan Breydel ou encore la première mi-temps fantastique face à cette même équipe italienne à Bergame. Des moments qui unissent les fans derrière une équipe belge en Coupe d’Europe, peu importe le maillot que l’on porte en Pro League. Merci aussi pour ça.