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L'asbl bruxelloise "We are Nature" a (re)dit lundi le mal qu'elle pensait du projet de stade de l'Union saint-gilloise sur le site du Bempt à Forest. Elle prône un accroissement de la capacité du stade actuel à 12.000 places, compatible, selon elle, avec les normes UEFA.
La direction de l'Union saint-gilloise a déploré il y a quelques jours l'immobilisme de la commune de Forest à l'égard de ce projet.
Issue d'une mobilisation de collectifs citoyens, "We Are Nature.Brussels" milite en faveur d'un moratoire sur les permis de bâtir portant sur les "dernières zones naturelles" de la capitale.
Pour elle, "le projet de méga-stade sur le Bempt (ndlr: d'une capacité de 15.000 places, soit quatre fois moins que le défunt projet de stade national) est avancé sans étude sérieuse des alternatives. Il est incompatible avec les obligations climatiques de la Région, et contraire aux engagements sociétaux de l'Union saint-gilloise".
Selon cette plate-forme citoyenne, il existe des possibilités d'augmenter à 12.000 places la capacité du stade Marien actuel en respectant les normes de l'UEFA, si l'on en croit une étude d'Urban.
Il est en outre possible d'envisager d'autres alternatives, préférables, notamment la mutualisation des stades à laquelle l'Union a déjà recouru.
Pour elle, il n'est "pas raisonnable que le foncier public bruxellois soit vendu à un tiers spéculateur pour faire un stade privé".
We are nature considère encore que construire un méga-stade privé dégradera sensiblement les conditions de vie du quartier, aggravera les inondations et augmentera la pollution sonore au détriment des habitants proches, notamment des logements sociaux.
Enfin, le bilan carbone de ce projet est incompatible avec les obligations régionales de réduction de gaz à effet de serre et à cent lieues des positions de l'Union saint-gilloise en faveur de la solidarité et de la durabilité, selon l'asbl.