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Sérieux et réaliste, Monaco s'est emparé provisoirement de la tête du classement en allant l'emporter (2-1) à Rennes où la crise couve, samedi soir, pour la 7e journée de Ligue 1.
Avec 19 points, l'ASM prend trois longueurs d'avance sur le Paris SG qui se déplace à Nice, en clôture de la journée, dimanche (20h45).
Rennes, en revanche, s'enlise même s'il conserve son 10e rang pour le moment, sous la menace de Lyon (11e) qui reçoit Nantes, ainsi que de Brest (13e) et du Havre (15e) qui s'affronteront dimanche.
Après le nul presque miraculeux ramené de Croatie mercredi (2-2) en Ligue des champions, sous des trombes d'eau, les hommes d'Adi Hütter n'ont pas laissé passer la chance de mettre la pression sur les rivaux parisiens même s'ils le doivent essentiellement aux lacunes une nouvelle fois affichées par leurs adversaires.
Après le changement surprise de président chez les Rouge et Noir -- Arnaud Pouille, ancien directeur général du RC Lens ayant débarqué pour prendre la place d'Olivier Cloarec vendredi --, Rennes se savait sous pression.
Avant le match, le passage de Benjamin Bourigeaud, venu inaugurer une fresque à son effigie au bas de la tribune du kop rennais et qui a eu droit à un magnifique Tifo de la tribune Mordelles, a créé l'illusion d'une union sacrée.
Mais la bronca plus de 50 minutes plus tard, à la mi-temps, a montré qu'elle n'était que de façade.
Entre-temps, Monaco, bien campé sur ses positions, solide dans les duels, avait pris les commandes du match sans être flamboyant.
Une tête décroisée de Thilo Kehrer sur le premier corner de la partie (0-1, 6e), et une astucieuse balle piquée de Folarin Balogun (1-2, 22e), après avoir pris de vitesse trop facilement Leo Ostigard, avaient mis les visiteurs en tête.
- Vers une trêve agitée à Rennes ? -
Le gros point noir de la soirée des joueurs du Rocher aura d'ailleurs été la sortie sur blessure de Balogun à la 64e minute, visiblement sévèrement touché à l'épaule gauche, après un duel aérien à la régulière avec Ostigard.
Mais même si leur seule occasion dans le second acte a été cette frappe de 25 mètres d'Eliesse Ben Seghir venue s'écraser sur la transversale de Steve Mandanda (49e), Monaco n'a pas usurpé son succès.
Rennes avait été remis temporairement à hauteur par une frappe sublime légèrement extérieur du gauche de Ludovic Blas de 30 mètres, qui a terminé sa trajectoire dans le petit filet de Philipp Köhn (1-1, 11e).
Mais cette tentative, ainsi que celle, tout aussi lointaine d'Adrien Truffert, détournée cette fois par Köhn au-dessus de sa barre, ont surtout symbolisé l'incapacité des Bretons à s'approcher réellement des buts adverses dans le premier acte.
Dans le second, ils ont souvent assiégé la surface de Monaco et ils pourront regretter l'extérieur du poteau trouvé par Arnaud Kalimuendo (50e) et la reprise dévissée de Glenn Kamara (58e) qui a manqué le cadre.
Pas suffisant toutefois pour espérer plus de ce match où, malgré une bonne volonté évidente, surtout après la pause, les petites erreurs techniques, les mauvais choix dans le dernier ou l'avant-dernier gestes, suffisent amplement à expliquer la différence entre les deux équipes.
Autant dire que la trêve internationale qui s'annonce pourrait être agitée du côté de la Piverdière, car le remue-ménage auquel a commencé à se livrer la famille Pinault, propriétaire du club, pourrait bien s'étendre au banc et à Julien Stephan dont le crédit semble quasiment épuisé.