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Lens a repris sa marche en avant en Ligue 1 en battant Nantes (4-0) à domicile samedi lors de la dixième journée de Ligue 1, à l'issue d'un match enfin abouti en attaque qui lui permet de repasser dans la première moitié du classement.
Après deux matches nuls contre Lille (1-1) puis au Havre (0-0), les Lensois grimpent à la neuvième place (douze points) et entretiennent leur série de rencontres sans défaites - huit consécutives désormais. Nantes reste septième avec quatorze points.
Enfin, les Sang et or ont livré une partition offensive emballante, le tout sans concéder de buts !
Jusqu'à présent, les joueurs de Franck Haise n'étaient pas parvenus à l'emporter par plus d'un but d'écart cette saison.
L'entraîneur lensois avaient d'ailleurs appelé de ses vœux un réveil collectif de ses joueurs en attaque, en amont de la rencontre.
"On doit marquer plus de buts, surtout au vu des occasions qu'on se crée. C'est une évidence. Pour les joueurs offensifs, mais pour beaucoup de joueurs. Il faut être plus chirurgical, déterminé, engagé, précis... Ils le savent tous et dans cette équipe, tout le monde doit être capable de marquer, comme c'était le cas la saison dernière."
Ses deux souhaits ont été exaucés: non seulement ses joueurs ont réussi un match qui servira sans doute de référence dans le secteur offensif, mais en plus c'est un défenseur, Facundo Medina, qui a inscrit le deuxième but (58e), mettant un terme au suspense.
- Dépassement de fonction -
Cette action a parfaitement illustré le dépassement de fonction auquel Haise faisait référence. L'Argentin s'est projeté vers la surface nantaise, avant de combiner avec Florian Sotoca pour décocher une frappe du droit très bien placée plutôt inhabituelle pour un gaucher.
Une réponse idéale à cette injonction de Haise: "Toujours venir en nombre dans la surface."
Passeur à cette occasion, Sotoca a aussi été double buteur, transformant deux pénaltys. Un premier après une faute de l'ancien lensois Jean-Kévin Duverne, coupable d'avoir fauché Adrien Thomasson en pleine surface (27e), puis un second après une main de Jean-Charles Castelleto (71e).
Cela méritait bien l'ovation superbe du public de Bollaert lorsque son fidèle attaquant est sorti (84e). Le temps d'une soirée, les supporters du club artésien ont pu jouir d'un match sans avoir l'impression que leurs joueurs pouvaient craquer.
Ils ont même enfoncé le clou en fin de match par une recrue estivale, Neil El Aynaoui (89e).
Pourtant, rien ne présageait d'une telle démonstration à la mi-temps au terme d'une première période décousue lors de laquelle les deux équipes se sont portées vers l'avant par moment.
L'entrejeu lensois manquait alors de densité, et l'équipe ne parvenait pas à faire bloc. Le choix de Franck Haise de titulariser Andy Diouf, au profil plus offensif que Nampalys Mendy ne semblait pas payant.
Mais c'était avant que les crampons ne se libèrent. Deuxième de son groupe de Ligue des champions et bien dans la course aux huitièmes de finale, Lens se remet à marcher droit en Ligue 1.