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Un autocar a été calciné et 30 supporters, ainsi que huit policiers, ont été légèrement blessés samedi soir lors d'affrontements entre fans de l'OL et du PSG à un péage d'autoroute, juste avant la finale de la Coupe de France à Lille, des faits condamnés "avec la plus grande fermeté" par le président Emmanuel Macron.
Cette rixe a opposé des supporters des deux équipes qui se rendaient au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq aux environs de 18H00 sur l'Autoroute A1, au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à quelques dizaines de kilomètres de Lille.
Au cours de ces violences, un bus a été incendié et deux autres endommagés, a indiqué la préfecture du Nord dans un communiqué publié dans la nuit. Trente supporters ont été légèrement blessés, dont 14 ont nécessité "une prise en charge médicale", ainsi que huit policiers.
Le chef de l'Etat Emmanuel Macron, présent au stade pour assister à la victoire du Paris-Saint-Germain (2-1), a condamné ces affrontements "avec la plus grande fermeté". "Ce sont des rendez-vous sportifs où il faut avant tout être dans la joie."
- "Mauvais endroit, mauvais timing" -
"Je regrette toute violence qui se fait sur le dos du football", a commenté après le match l'entraîneur du PSG, Luis Enrique. Le capitaine lyonnais, Alexandre Lacazette, a lui indiqué que les joueurs avaient vu les images avant la rencontre. "C'est triste au foot d'en arriver là", a-t-il dit.
Selon le récit du préfet du Nord, Bertrand Gaume, un convoi de supporters, escorté par la police, a croisé celui des supporters adverses, "arrivé au mauvais endroit" et "à un mauvais timing", au niveau du péage.
Des supporters, dont il n'a pas clairement précisé s'ils étaient lyonnais ou parisiens, ont alors "déclenché les sécurités du bus" pour "attaquer l'équipe adverse", qui a de son côté envoyé des fumigènes contre un autocar.
"Il y a eu des rixes très violentes", avant l'intervention "très rapide" des forces de l'ordre, selon M. Gaume.
Le Collectif ultras Paris a lui affirmé que c'est un car parisien qui s'est "fait attaquer par un car lyonnais", alors que la route était "exclusivement réservée aux supporters parisiens", chaque groupe ayant "un parcours prédéfini".
"Par la suite, d'autres cars parisiens et lyonnais se sont croisés, et nous avons dû encore nous défendre", ajoute-t-il dans un communiqué.
"L'itinéraire suivi était celui de l'escorte, modifié par la police. Les bus étaient bien sous escorte", a assuré l'Olympique lyonnais dans un communiqué condamnant ces violences.
- Dans le calme -
La carcasse du bus calciné se trouvait encore sous le péage au début du match, ont constaté des journalistes de l'AFP. Quelques supporters lyonnais toujours sur place à ce moment-là ont fini par être transportés dans des autocars sous escorte.
A la sortie du stade samedi soir, les supporters des deux camps, d'abord lyonnais, puis parisiens, ont été pris en charge dans le calme, sans se croiser, sous la vigilance de nombreux stadiers et CRS.
"Ces actes de violence, qui ont eu lieu en amont du match sur la voie publique, sont inadmissibles" et "à l'opposé des valeurs qui doivent être portées par le football", a réagi la Fédération française de football.
Durant la journée, les supporters parisiens, mais surtout lyonnais, ont animé les rues de Lille dans une ambiance bon enfant, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 1.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour sécuriser la rencontre et 1.000 autres à l'intérieur du stade.
La préfecture du Nord avait tenté de minimiser les risques de rencontre entre supporters des deux clubs avant ce match, classé 5 sur une échelle de 5 par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, avec par exemple des espace séparés près du stade ou des lignes de métro dédiées.
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