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Vendredi soir, le match entre le Standard et Westerlo n'a pas eu lieu. Des supporters liégeois ont empêché leur équipe de rejoindre le stade, en signe de protestation contre la situation financière et sportive de leur club.
Une situation inédite. Jamais encore dans l'histoire de notre championnat, des supporters avaient ainsi empêché la tenue d'un match. "Ce sont des images qui ont un caractère totalement inédit", analyse Anne Ruwet sur le plateau du RTL info 13h. "D'habitude, quand les supporters souhaitent protester, ils le font dans le cadre d'une enceinte sportive avec des chants et des banderoles. Ici, le rassemblement des supporters s'est fait à l'académie. C'est là que les joueurs passent la plupart de leur temps, mais c'est là aussi où s'entrainent les jeunes. Il y a donc tout un symbole par rapport à l'avenir du Standard."
"Sur les banderoles qu'on a pu voir, les supporters critiquent une société qui s'appelle 777. Il n'y a plus d'humanisation, de personnalisation. Avant, la cible s'appelait Roland Duchatelet ou Bruno Venanzi. Il y avait un homme qui représentait cette direction sportive. Ici, il y a tout un flou qui entoure cette société américaine, voilà pourquoi certains supporters réclament un retour de Lucciano D'Onofrio qui pourrait humaniser et personnaliser la direction du Standard et surtout connaître très bien l'ADN du club."
Les répercussions de cette annulation de match ne sont pas encore clairement connues, mais il est clair qu'il y aura un impact tant sportif que financier. "On parle d'un montant de 125.000 euros d'amende pour les diffuseurs, le club de Westerlo, la Pro League, mais aussi tous les prestataires qui ont fait le déplacement. Au niveau sportif, on parle d'un éventuel forfait, mais ça paraît relativement anecdotique quand on voit la saison du Standard. Ils n'ont plus rien à gagner", conclut notre experte.