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"Contrat de merde", dirigeants, transfert: ce joueur du Standard détruit la direction liégeoise

Prête à Kasimpasa, Jackson Muleka avait visiblement des comptes à régler avec la direction du Standard. L'attaquant a sorti l'artillerie lourde pour dénoncer les conditions dans lesquelles il a évolué à Sclessin.

Il y a un air de crise dans le vestiaire du Standard. Jackson Muleka et Joao Klauss pourront en témoigner, les deux joueurs ayant été prêtés au mercato d'hiver malgré un souhait de rester au club. Le premier a décidé de s'exprimer clairement sur ce prêt à Kasimpasa, en Turquie, qu'il apprécie dans les faits, mais qu'il regrette dans la forme.

Dans une interview accordée à Sudpresse, Muleka a d'abord regretté le manque de confiance de l'entraîneur, Luka Elsner, mais aussi des dirigeants, qui ne lui auraient pas donné assez de temps pour s'adapter. Pour lui, c'est le plus gros problème du club. "Le Standard est un bon club mais qu’il y a à l’intérieur de mauvaises personnes qui ne savent pas reconnaître le boulot des autres. Depuis mon départ d’Afrique, je me suis toujours donné corps et âme pour ce club, mais j’ai bénéficié en retour de très peu de considération, à l’image du contrat de merde (sic) que j’avais et que j’ai toujours là-bas", a lancé le joueur congolais.

Un contrat qu'il a ensuite détaillé, annonçait percevoir moins de 8.000 euros nets par mois, ce qui n'est qu'à peine supérieur au minimum pour un joueur extracommunautaire. S'il dénonce ce contrat, il tient à préciser qu'il l'a accepté sur base volontaire. "Personne ne m’a mis un fusil sur la tempe pour que je signe ce contrat. Je l’ai fait de mon plein gré, et sans nourrir le moindre regret parce que c’est que Dieu le voulait ainsi. Je n’ai jamais rien contesté, ni réclamé à personne et j’ai au contraire continué à travailler comme si de rien n’était. Mais j’espérais légitimement, après ma première saison, ponctuée par 12 buts inscrits toutes compétitions confondues, que mes efforts seraient récompensés et que mon salaire serait revu à la hausse. Celui-ci ne l’a jamais été. On en a encore discuté à la fin du mois de décembre, pour arriver à une proposition de revalorisation qui a été balayée dès l’instant où j’ai refusé de m’en aller sur base d’un prêt durant le mercato belge.

Jackson Muleka va poursuivre en expliquant que le mercato hivernal était un cauchemar personnel. Le club avait visiblement décidé de s'en séparer, appelant des clubs en Belgique et à l'étranger pour obtenir un accord. Mais avec des bases financières inédites. Et contre son plein gré. "Au départ, le Standard a réclamé une indemnité de 500.000 euros. 500.000 euros pour un prêt sec de quatre mois, vous imaginez ce que c’est ? Aucun club n’était disposé à allonger un tel montant. C’était clairement exagéré", a-t-il détaillé. Il finira par rejoindre Kasimpasa pour un prêt 10x inférieur, avec un salaire trois fois plus important.

Prêté, il doit en théorie retrouver Sclessin l'été prochain. Mais Muleka est conscient que cela s'annonce complexe. "Je sais que cela va être très compliqué de rentrer au Standard, même si je suis encore lié contractuellement à ce club. Et que ce sera difficile de croiser à nouveau le visage de certaines personnes. Pour quelle raison serais-je sanctionné ? Je ne dis que la vérité et il est important que les supporters du Standard la connaissent. Pour le reste, on verra plus tard, dans quelques semaines. Aujourd’hui, je veux me concentrer à fond sur Kasimpasa et donner à ce club tout ce que je peux lui apporter".

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