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Engouement, favoris, Diables rouges: quels sont les enjeux de cet Euro 2024?

Notre envoyé spécial en Allemagne, Emiliano Bonfigli, était l'invité du "trois questions à" ce vendredi. Au micro de Frédéric Delfosse, il a évoqué entre autres les favoris de la compétition et le statut de l'équipe belge.

On a un peu l'impession que cet Euro semble encore un peu abstrait, qu'il n'y a pas une grande effervescence. Est-ce différent en Allemagne?

Il y a deux façons de voir les choses ici en Allemagne. Moi, je suis à Ludwigsburg, là où les Diables séjournent pour l'instant. Il y a un grand panneau qui annonce la bienvenue à l'équipe belge. Il y a quelques voitures décorées. Au niveau de la télévision allemande, depuis 2-3 jours, on parle vraiment beaucoup de l'Euro.

Mais c'est assez calme ici. Par contre, si vous allez aujourd'hui un peu plus au sud, à Munich, là où il y a le match d'ouverture Allemagne-Écosse, c'est une ville qui a carrément été envahie par les supporters écossais. Il y a 200.000 Écossais, nous disent les médias britanniques. C'est énorme, ça représente 4% de la population écossaise. Et donc là, forcément, on sent qu'il y a de l'engouement. Au match des Belges, à Francfort lundi, puis un peu plus tard à Cologne, vous aurez aussi énormément de supporters belges qui seront présents.

Du côté de la compétition, il y a la crème du football européen. Peut-on encore dire qu'à la fin c'est l'Allemagne qui gagne?

Vous faites référence à la phrase de Gary Lineker, l'attaquant anglais, qui avait dit cela après la demi-finale de la Coupe du Monde 1990, perdue par l'Angleterre aux tirs au but face à l'Allemagne. Et puis, un peu plus tard, l'Allemagne est devenue championne du monde.

Alors cette phrase n'est plus très vraie actuellement, puisque le dernier trophée remporté par les Allemands, c'est la Coupe du Monde en 2014, il y a 10 ans. Lors de la dernière Coupe du Monde, l'Allemagne a été éliminée au premier tour. C'était au Qatar. Mais bon, elle joue cet Euro à domicile. Il y a du talent dans cette équipe allemande. Et donc, c'est l'un des grands favoris, comme la France, par exemple, grande, grande favorite de cet Euro, ou encore l'Angleterre.

Et la Belgique, là-dedans, on est outsider, nous?

Oui, clairement. On reste sur une élimination au premier tour à la Coupe du Monde 2022. Il y a eu un nouveau sélectionneur, une nouvelle philosophie, une nouvelle tactique. Dans le noyau des Diables, il y a six joueurs qui vont disputer leur premier grand tournoi, comme De Cuyper, par exemple, ou Mangala, qui seront titulaires lundi soir. Et puis, le bilan des cinq derniers grands tournois de la Belgique, c'est une fois demi-finale, trois fois quart de finaliste et une fois éliminée au premier tour.

Ici, je pense que si la Belgique arrive en quart de finale, on pourra quand même dire qu'elle aura réussi sa mission. Ce qui sera important, c'est le contenu des matchs, surtout. De la qualité, on veut voir de la qualité au niveau de cette équipe belge. On veut voir des bons matchs, parce qu'à la Coupe du Monde 2022 au Qatar, là, ça a été la grande désillusion.

Est-ce qu'on sait si les joueurs belges regardent les matchs des autres nations?

On a posé la question tout à l'heure à Yannick Carrasco. Il dit oui, certains regardent les matchs ensemble, pour l'émulation, pour la bonne ambiance. Donc oui, ils regardent les matchs, ils aiment bien. En plus, ils regardent aussi des partenaires en clubs. Et des futurs adversaires, donc ils sont très intéressés.

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