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"Du gâchis": notre envoyé spécial en Allemagne tire le bilan de l'Euro des Diables rouges

Emiliano Bonfigli, notre journaliste, a suivi les Diables rouges en Allemagne pendant leur parcours à l'Euro. Il dresse le bilan de cette épopée considérée comme "décevante".

Comment les Diables ont-ils vécu la défaite face à la France?

Beaucoup de frustration, beaucoup de déception. On en a croisé certains hier dans ce qu'on appelle la zone mixte. C'est la zone où ils viennent faire des interviews juste après le match. On n'en a pas vu beaucoup en fait. Il y a juste Casteels, Castagne et De Bruyne qui sont venus. Les autres ont mis les capuches et sont passés très vite pour aller rejoindre leur bus.

Donc frustration, déception. Castagne nous a dit que l'objectif c'était de gagner l'Euro. Quand on fait une compétition, on veut aller au bout. Et là, c'était quelque chose d'assez frustrant. On a vu Kevin De Bruyne dire "stupide" à un journaliste étranger. Donc on sentait que la frustration était là.

Encore raté! Est-ce une élimination logique ou plutôt du gâchis?

Je dirais gâchis. Parce qu'on a très mal commencé l'Euro avec une défaite. Un match qu'on aurait dû gagner dix fois face à la Slovaquie. On a raté beaucoup d'occasions. On a eu deux buts annulés. Franchement, si on démarre mieux cet Euro, on réécrit l'histoire. On est premier du groupe et ce mardi, on jouait contre les Pays-Bas. Les Pays-Bas, c'est une très bonne équipe, mais c'est peut-être un peu moins fort que la France. Mais donc un gâchis.

France-Belgique, quel que soit le stade ou la compétition, ça reste une épreuve différente.

C'est différent et puis les Français ont clairement un avantage psychologique sur les Belges. Puisque en compétition officielle, dans les grands tournois, la Belgique n'a jamais battu la France. Et on se souvient des défaites en 2018 en demi-finale, par exemple. Donc c'est clair qu'il y a cet avantage psychologique aussi pour la France.

Les joueurs ne sont pas revenus tous ensemble, il n'y a pas d'effet de groupe?

Non, pas d'effet de groupe. C'est vrai que quand on était revenus du Brésil ou de la Russie. On était revenus dans les mêmes avions. Bon, forcément, la distance ici fait que l'Allemagne c'était plus simple à gérer pour le retour. Mais ils sont partis, ils se sont mis d'accord certains parce qu'ils rentraient en Angleterre peut-être. Donc voilà, ils ont organisé le retour par leurs propres moyens.

Vous avez l'impression que leurs vacances commençaient hier soir?

Allez, elles commencent aujourd'hui. Parce qu'hier, c'était vraiment le coup de bambou. Parce que, malgré tout, encaisser un but à la 85e minute…

Ils étaient en vacances aujourd'hui.

Voilà. Ils allaient rechercher quelques effets personnels. Et ils vont prendre deux semaines de congé. Peut-être trois, si certains ont un peu plus de latitude via leur club. Mais là, ils vont tout de suite se plonger en vacances. Ils ne vont pas regarder la fin de l'Euro.

Et pour Tedesco, c'est quoi la suite?

Il a été prolongé. Donc, il va rester l'entraîneur des Diables Rouges. Il y a quand même des évaluations qui vont être faites par le directeur technique Franky Vercauteren. Il a un contrat à un million et demi d'euros. Donc, il doit quand l'honorer, prester et amener des résultats. Le prochain rendez-vous, c'est la Ligue des Nations en septembre. Il a apporté certaines choses. Mais malgré tout, au niveau tactique, ses choix contre la France ont fait discuter. On a vu une équipe coupée en deux entre le milieu de terrain et l'attaque. Et ça, tester des choses pour un huitième de finale face à la France, ça ne passe pas vraiment.

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