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Vous le savez, la Belgique affrontait l'Ukraine ce mercredi dans le cadre de la troisième journée des phases de groupes de l'Euro 2024. Les Diables rouges ont été hués après un match nul qui était pourtant synonyme de qualification. Emiliano Bonfigli était dans le stade pour RTL info, il raconte son expérience dans le Bel RTL Soir.
Comment avez-vous vécu ce moment?
Je l'ai vécu avec quand même un grand étonnement, parce que je ne m'attendais pas à autant de coups de sifflet. Il y avait eu pendant le match quelques huées et quelques coups de sifflet, quand la Belgique avait joué un corner vers l'arrière, quand Romelu Lukaku avait été sorti par Domenico Tedesco, mais autant de coups de sifflet au moment où la Belgique finalement valide sa qualification pour les huitièmes de finale, c'était assez étonnant.
Et puis ce qui était étonnant, c'est aussi de voir les joueurs qui d'abord vont vers les supporters et puis qui sont rappelés par leur capitaine Kevin De Bruyne pour dire non, non, finalement, on rentre au vestiaire, on ne salue pas les supporters. C'est la première fois que je vois ça au niveau de l'équipe nationale et surtout quand elle se qualifie.
Ce qui m'a aussi interpellé quand même, ce sont les mots des supporters après, dans le stade ou sur les réseaux sociaux, on a vu des images où un supporter a même brûlé le maillot de l'équipe belge. Je pense que là, quand même, on a franchi certaines limites.
Il n'y a pas que les supporters, on a aussi vu Domenico Tedesco agacé en fin de rencontre.
C'est vrai qu'à un moment donné, à la fin de match, lui aussi rappelle ses joueurs. Ils font un cercle au centre du terrain où là, il y a Kevin De Bruyne qui dit d’abord un mot, qui dit on va gagner ce prochain match face à la France. Et vous avez Domenico Tedesco qui commence un speech et puis il s'aperçoit qu'il y a un caméraman qui est quasiment dans le cercle. Là, il arrête son speech, il va vers le caméraman, il lui fait un petit geste de la main pour dire un moment privé s'il vous plaît. On sent qu'il est un peu, un peu tendu.
Il y a cette tension de match parce qu'il y a eu beaucoup de tension pendant le match, liée à l'incertitude aussi du résultat de la qualification. C’était 0-0 et la Belgique, si elle encaissait, elle était sortie. Elle était quatrième et éliminée. Donc, voilà, il y a de la tension qui s'est exprimée comme ça et puis peut-être qu’il veut faire passer des messages à des joueurs et il n’a pas envie non plus que ce soit après révélé dans la presse ou sur les réseaux.
Ce n'est pas la première fois qu'on parle des supporters. Est-ce qu'on peut comprendre cet agacement des uns et des autres, de la déception aussi?
Comme l’a dit Thomas Meunier aujourd’hui en conférence de presse, la déception, elle est compréhensible. Quelques coups de sifflet, quelques huées, c’est compréhensible. Mais ça a été disproportionné parce qu’il y a eu des mots, il y a eu des gestes, des attitudes. Il y a quelques semaines, on s’est parlé ici en studio par rapport à David Goffin qui avait reçu un crachat à Roland-Garros. On a l'impression que finalement, les stades de sport sont des arènes qui servent un peu de défouloir. Il y a un effet de meute aussi. À un moment, il y a des comportements qui deviennent peu à peu inadmissibles.