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A forces égales: à une semaine de l'ouverture de l'Euro (11 juin - 11 juillet), l'Espagne et le Portugal se sont quittés sur un match nul sans buts vendredi au stade Metropolitano à Madrid, un choc qui a permis aux deux favoris de se jauger.
Malgré le nul, c'est bien la "Roja" qui ressort renforcée de ce match, et la "Seleçao" avec quelques doutes.
Car l'Espagne a dominé les débats dès la première période, notamment grâce à une doublette Sergio Busquets - Thiago Alcantara omniprésente au milieu du terrain.
Le joueur du Barça a été la caution sécurité, protégeant efficacement ses précieux ballons et distribuant le jeu d'une aile à l'autre, tandis que son homologue de Liverpool a avalé les kilomètres, multipliant aussi les apparitions offensives.
Ce milieu de terrain a complètement étouffé l'attaque portugaise, qui n'a eu que quelques ballons de contre à se mettre sous la dent. Si Renato Sanches a su en exploiter quelques-uns, ni le capitaine Cristiano Ronaldo, ni le buteur Diogo Jota, ni l'électron libre Joao Felix n'ont pu s'exprimer devant.
C'est d'ailleurs une interception de Busquets qui a mené à la plus belle occasion de la "Roja" en première période: à la 27e, Alvaro Morata a délivré un superbe centre de l'extérieur du pied droit au second poteau, mais Ferran Torres n'a pas cadré sa tête et le ballon a frôlé le montant droit de Rui Patricio.
Ce même Morata a eu une autre double occasion au retour des vestiaires (54e), sans toutefois réussir à marquer. Et une ultime grosse occasion dans les arrêts de jeu (90e+1), mais sa frappe de l'intérieur du pied a heurté la barre transversale.
Comme un symbole de toutes les tentatives malheureuses des Espagnols vendredi soir.
"CR7" agacé
La stérilité des offensives portugaises, mais surtout les quelques situations dangereuses concédées par les champions d'Europe en titre, ont eu le don d'énerver "CR7", qui a montré des signes d'agacement en levant plusieurs fois les bras au ciel et en s'égosillant en direction de son sélectionneur depuis l'autre côté du terrain.
L'avant-centre de la Juventus, qui revenait jouer à Madrid pour la première fois depuis son départ du Real à l'été 2018, a d'ailleurs failli marquer un but gag, en contrant une mauvaise relance du portier basque Unai Simon (37e).
Hormis ce dépassement et un centre dangereux pour la tête de Diogo Jota (60e), Cristiano Ronaldo a été la plupart du temps bien muselé par le rideau rouge, et notamment par le défenseur de Manchester City Aymeric Laporte, qui disputait vendredi son premier match avec l'Espagne après avoir été naturalisé espagnol fin mai.
Laporte a presque fait oublier l'absence en défense centrale du capitaine Sergio Ramos, non retenu par Luis Enrique pour disputer l'Euro.
Ce choc continental a toutefois offert un bel avant-goût, en tribunes, d'une grande affiche de l'Euro: le match a été disputé devant 14.743 spectateurs.
Avant le coup d'envoi, les chefs de gouvernement portugais Antonio Costa et espagnol Pedro Sanchez ont d'ailleurs présenté leur candidature conjointe à l'organisation de la Coupe du monde 2030, en présence du roi d'Espagne Felipe VI et du président de la République portugais Marcelo Rebelo de Sousa.
L'Espagne conclure sa préparation avec une dernière rencontre face à la Lituanie mardi au stade Butarque de Leganés, en banlieue de Madrid, tandis que le Portugal affrontera Israël mercredi au stade José-Alvalade de Lisbonne.