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La Belgique et le Monténégré s'affrontaient hier soir, à Bruxelles, dans le cadre d'un match amical. Pour nos Diables Rouges, il s'agissait de l'un des derniers duels préparatoires pour l'Euro 2024. Quels enseignements en tirer ? Nous avons posé la question à Emiliano Bonfigli.
Les Diables Rouges ont assuré l'essentiel, hier, contre le Monténégro. Notre équipe nationale s'est imposée 2-0 après une rencontre jouée à deux vitesses. Solides en première mi-temps, les Belges ont ensuite procédé à une vague de changements, ce qui a donné une deuxième période plus discrète et décevante. Mais quels enseignements peut-on en tirer, à une dizaine de jours de l'entrée en lice de l'équipe nationale à l'Euro 2024, contre la Slovaquie ?
"De Bruyne, notre atout numéro un"
Nous avons posé la question à Emiliano Bonfigli, qui été un spectateur attentif de cette rencontre, lui qui suivra l'équipe nationale en Allemagne pendant tout l'Euro pour RTL. Selon lui, le premier point qui ressort de ce match, c'est qu'il ne faudrait pas perdre Kevin De Bruyne. "C'est le phare de cette équipe", lance même notre commentateur. "Chaque fois qu'il a le ballon, il se passe quelque chose, il a toujours la bonne inspiration. Il joue juste, dans le bon tempo. C'est notre atout numéro un, il est indispensable et ça faisait un bien fou de le voir à nouveau sous le maillot de l'équipe nationale", nous précise-t-il ensuite. Honoré pour sa 100ème sélection, De Bruyne a célébré en inscrivant le premier but de la rencontre à la 44ème minute.
Mais selon Emiliano Bonfigli, un autre homme, qui n'a pas joué hier, a démontré son importance... par son absence. "L'autre élément indispensable, c'est Romelu Lukaku. On a vu que, lorsqu'il n'est pas là, l'attaque est complètement différente, Openda a un autre style mais qui ne conveint pas toujours dans cette équipe belge avec des ailiers comme Doku et Bakayoko. Lukaku est un joueur indispensable, sans lui, on ne pourra pas performer à l'Euro", estime le journaliste.
Loïs Openda, en effet, a manqué plusieurs opportunités, semblant parfois en grande difficulté dans ce système de jeu imaginé par Domenico Tedesco.
Un seul "vieux" défenseur ?
Un deuxième point intéressant à souligner, selon Emiliano Bonfigli: l'évolution de nos options défensives. Faes et Debast ont débuté le match, avant qu'Axel Witsel ne viennent disputer la seconde période, dans un rôle de défenseur central, comme à l'Atlético de Madrid. Sauf qu'en Espagne, il a pris l'habitude de jouer dans une défense à trois, alors que la Belgique joue avec un quatuor arrière.
Expérimenté, Witsel a tout de même été mis en difficulté. Ce qui semble confirmer une tendance, selon Emiliano Bonfigli. "On a vu qu'un axe Vertonghen-Witsel serait impossible, on aurait deux joueurs qui ne seraient pas assez rapides pour se retourner", estime notre journaliste, qui voit donc une autre option se dégager. "L'un des deux sera forcément associé soit à Debast, soit à Faes. Ce serait un gros problème que les deux soient alignés, mais je comprendrais que l'un des deux le soit pour apporter son expérience à l'autre joueur", précise-t-il.
Un autre jeune joueur a lui gagné des points. "Mention spéciale à Maxim De Cuyper qui a été vraiment très intéressant et qui postule à une place de titulaire pour le premier match de l'Euro", lance le commentateur. Arthur Theate, touché à la cheville, aurait désormais un sérieux concurrent à gauche de cette défense.
L'inconnue des gardiens
Enfin, reste la question des gardiens. Koen Casteels a débuté hier, livrant une partie intéressante face à une équipe plus offensive en seconde période. Mais pour Emiliano Bonfigli, la hiérarchie à ce poste n'est toujours pas évidente.
"Ce n'est pas encore clair. On verra peut-être Sels contre le Luxembourg. Je ne sais pas si le gardien numéro un a déjà été désigné, pour moi ce n'est pas clair et je pense que Sels est le n°1 au vu de ce qu'il a déjà fait sous les ordres de Domenico Tedesco", nous précise-t-il.
Réponse le 17 juin contre la Slovaquie. Avant ça, la Belgique recevra le Luxembourg, samedi à 20h30.