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Avec l'accord très attendu des autorités autrichiennes à l'organisation d'un Grand Prix en juillet, la Formule 1 va de nouveau faire rugir ses moteurs et lancer une saison bouleversée par la pandémie de coronavirus.
Le ministère de la Santé a donné samedi son feu vert à la tenue de deux Grand Prix à Spielberg les 5 et 12 juillet, jugeant les conditions de sécurité réunies pour la tenue des courses.
L'objectif annoncé des promoteurs de la F1 était de pouvoir démarrer en Autriche une saison qui aurait dû s'ouvrir en Australie, au mois de mars, alors que l'épidémie se propageait dans le monde entier.
A ce stade, il est prévu que les courses sur le circuit du Red Bull Ring, dans le centre du pays, se déroulent à huis clos.
"Les organisateurs ont présenté un concept de sécurité complet et professionnel" pour prévenir de nouveaux cas de contamination au coronavirus, s'est félicité le gouvernement autrichien.
"En plus de mesures d'hygiène strictes, le concept prévoit également des tests et des bilans de santé réguliers pour les équipes et tous les autres employés", ajoute le ministère.
Le gouvernement souhaitait notamment que l'évènement soit organisé en "circuit fermé", c'est-à-dire sans contact avec l'extérieur, à l'exception des Autrichiens impliqués dans la gestion de la course.
- Deux courses pour des "surprises" -
Des médias autrichiens ont évoqué l'organisation de vols spéciaux pour acheminer les écuries alors que le trafic aérien international restera encore réduit pour de nombreuses semaines.
L'Autriche, qui a enregistré moins de 700 décès du Covid-19, a progressivement allégé depuis mi-avril les restrictions mises en place pour combattre l'épidémie et n'a pas enregistré de rebond des contaminations.
"Il est très important que la Formule 1 démarre", s'est réjoui samedi Helmut Marko, un des responsables de l'écurie Red Bull, très actif dans les négociations avec le gouvernement autrichien. Vainqueur des 24 Heures du Mans en 1971, il est lui-même natif de Graz, non loin du circuit.
Inédite, la tenue de deux courses sur le même circuit à une semaine d'intervalle pourrait réserver "des surprises", prédit l'ancien pilote, en permettant aux écuries d'affiner leurs réglages d'une épreuve à l'autre.
Red Bull, qui sera pour ainsi dire chez elle, a remporté les deux dernières éditions du Grand Prix d'Autriche avec le Néerlandais Max Verstappen.
Après le report sine die de plusieurs courses (Bahreïn, Vietnam, Chine, Pays-Bas, Espagne, Azerbaïdjan, Canada, Grande-Bretagne) ou l'annulation de quatre d'entre elles (Australie, Monaco, France, Pays-Bas), la F1 espère pouvoir tenir l'ensemble de son championnat entre juillet et décembre, même si les inconnues sont encore nombreuses.
Le "plateau" de la F1 pourrait se rendre après l'Autriche en Hongrie voisine, dont le GP a toujours été prévu le 2 août. Il serait ensuite attendu sur le circuit de Silverstone (Grande-Bretagne) mais devra pour cela attendre le feu vert des autorités britanniques qui imposent pour le moment des obligations de quarantaine aux personnes venant d'autres pays.
Selon la suite du scénario envisagé, le GP de Belgique à Spa-Francorchamps serait maintenu le 30 août, également à huis clos. Le championnat se terminerait en décembre à Abou Dhabi et compterait entre quinze et dix-huit épreuves, au lieu de vingt-deux, initialement prévues.
Il serait organisé par aires géographiques (Europe en juillet-août, Eurasie, Asie et Amériques en septembre-octobre-novembre, Moyen-Orient en décembre).
Parmi les précautions sanitaires arrêtées par les organisateurs figurent la limitation du nombre de personnes sur le paddock, des contrôles de santé au départ, à l'arrivée, puis tous les deux jours. Les équipes seraient isolées les unes des autres sur les circuits, ainsi que du grand public en dehors (vols, transports sur place, hôtels).