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Les handballeurs français, champions olympiques à Tokyo et séduisants vainqueurs du Monténégro (36-27) à Budapest lundi soir, peuvent toujours rêver du dernier carré de l'Euro-2022 avec un duel décisif mercredi contre le Danemark pour des retrouvailles six mois après la finale des Jeux olympiques.
Un match nul ou une victoire, quel que soit le score, contre les Danois, vice-champions olympique et premiers qualifiés lundi après leur victoire contre les Pays-Bas, permettrait aux Bleus de rejoindre le dernier carré.
Et ce sera logiquement avec le duo Ludovic Fabregas-Karl Konan en défense, qui leur avaient visiblement tant manqué il y a deux jours. Tous les deux étaient absents lors de la déroute islandaise (29-21) samedi: des symptômes grippaux pour le premier et un test positif au Covid-19 pour le second.
Mais la paire défensive tricolore a brillé pour son retour. A l'image de Karl Konan, qui a été à l'isolement pendant six jours, mais qui a écoeuré nombre de fois l'attaque monténégrine.
"C’est la libération d’une bête sauvage !", a savouré le principal intéressé après la rencontre. "On est enfermés pendant 7 jours donc une fois qu’on a l’autorisation de sortir on a juste envie de rentrer sur le terrain, avec les crocs, et de tout défoncer."
"Tout défoncer", c'est un peu ce qu'à fait le défenseur d'Aix au coeur d'une rencontre qui n'a pas toujours été parfaite en première période pour les Bleus.
- Konan et "Kara" taille patrons -
Pendant près de sept minutes dans le deuxième quart d'heure de jeu, les Bleus se montré muets, tombant sur l'impressionnant gardien monténégrin Nebojsa Simic (12 arrêts), et multipliant des pertes de balles frustrantes.
Le carton rouge de Vincent Gérard à la 17e minute à 11-9 pour la France, aurait même pu faire basculer la rencontre.
Fort heureusement, son absence a mis en lumière Wesley Pardin, rapidement décisif, à l'image d'un arrêt spectaculaire en un contre un à la 20e minute, alors que les Monténégrins avaient une balle pour revenir à 11-11.
"Il n’y a pas mieux pour entrer dans un match. ça m’a mis 100% en confiance", a analysé Pardin après sa rencontre, conscient d'être "là pour répondre" quand Gérard n'est pas là.
Et il l'a fait de la meilleure des manières, avec 10 arrêts.
L'apport défensif français, combiné à l'excellente rencontre de Nikola Karabatic, tantôt à la passe, tantôt à la marque (4/6) et désigné meilleur joueur, a finalement permis aux Bleus de repartir avec un avantage de quatre buts à la pause (12-16).
Erick Mathé, qui remplace le sélectionneur Guillaume Gille, positif au Covid-19, a par la suite justement fait tourner dans l'optique du match contre le Danemark, laissant néanmoins le patron Konan derrière, l'éternel "Kara" devant et comptant sur les fulgurances de Dika Mem (7/10) et la bonne entrée de Benoit Kounkoud.
Démunis conte l'Islande, les Bleus ont su retrouver leur niveau face à un Monténégro certes inférieur, mais qui n'avait rien à perdre.
Désormais, c'est un obstacle encore plus grand qui se dresse mercredi, face au favori danois, double champion du monde en titre.
La défaite islandaise en milieu d'après-midi contre la Croatie (23-22) a un peu changé la donne pour les Français. Alors qu'un succès islandais aurait nécessité une victoire avec sept buts d'écart, désormais un match nul ou une victoire sera suffisant mercredi contre le Danemark (20h30).
Ils pourront même être qualifiés avant de monter sur le terrain si l'Islande ne venait pas à battre le Monténégro un peu plus tôt (15h30). Mais comme l'a affirmé Konan, le Danemark aura un goût de "finale avant l'heure".