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La 113e édition de Paris-Tours, dimanche sur 217 km, devrait plaire aux chasseurs de classiques et aux plus résistants des sprinteurs, à cause d'une dizaine de kilomètres de chemins de vigne qui pourraient bien faire la différence.
En plus du tenant du titre danois Soren Kragh Andersen (Sunweb), le Néerlandais Niki Terpstra (Total-Direct Energie), le Belge Oliver Naesen (AG2R-La Mondiale) et surtout l'Allemand Nils Politt, 2e de Paris-Roubaix au printemps, pourraient jouer sur le même registre.
Quant aux sprinteurs, Mark Cavendish (Dimension Data), Arnaud Démare (Groupama-FDJ), Christophe Laporte (Cofidis) ou Bryan Coquard (Vital Concept), ils tenteront de faire parler leur pointe de vitesse... s'ils sont encore là pour la gagne dans la dernière ligne.
La formule des chemins de vigne non goudronnés, capables de favoriser une course de mouvements, a été reconduite, avec un kilométrage légèrement réduit (10,7 au lieu de 12,5 l'an dernier) et un ordonnancement retouché.
Les premiers sentiers seront empruntés après plus de 160 km de course, tandis qu'une portion d'une dizaine de km, propice au regroupement, précèdera la deuxième série de chemins: 6,5 km regroupés sur une distance de 20 km et répartis sur 6 secteurs.
Vainqueur l'an dernier, à 24 ans, de sa première classique après avoir déjà fréquenté le podium en 2017, Andersen prendra le départ avec le dossard numéro 1. Au moment de son offensive, les chemins de vigne avaient précipité la sélection des plus solides.
- Attention aux bordures -
Dans la traversée exposée aux vents de l'Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher, c'est avant tout des bordures que devront se préserver les favoris de la course. Mais après avoir adressé un clin d'œil au château d'Amboise, ils seront certainement amenés à compter leurs équipiers... puis à se fier à leur instinct et à leurs jambes.
Les chances de voir un sprint massif sont réduites, mais l'hypothèse d'une explication groupée entre quelques super-costauds cohabite parfaitement avec la possibilité d'un coup gagnant en solitaire, comme Andersen l'an dernier pour inaugurer cette nouvelle formule.
En plus d'Andersen, la formation Sunweb comptera aussi sur son sprinteur allemand Max Walscheid. De même, son dauphin de l'année dernière, Terpstra, est aligné par TDE en compagnie d'Anthony Turgis, récent vainqueur de Paris-Chauny.
Un calcul du même tonneau a été effectué du côté de Groupama-FDJ, qui compte à la fois sur Démare (2e en 2016) et sur son médaillé de bronze des Mondiaux du Yorkshire, le Suisse Stefan Küng.
Lotto-Soudal joue aussi sur deux tableaux, avec le vainqueur 2014, Jelle Wallays, et par Adam Blythe, ou Cofidis avec un duo similaire composé de Laporte et Julien Simon.
Parmi les autres prétendants à une victoire de prestige, Coquard, 5e en 2016, fera son retour sur l'épreuve. Il faudra surveiller aussi l'ancien vainqueur Marco Marcato (2012).