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Bouleversée par le Covid-19 qui a rattrapé Steve Mandanda, l'équipe de France veut faire fi d'un contexte sanitaire "pesant", "contraignant" et "anxiogène", a assuré le sélectionneur Didier Deschamps vendredi, à la veille du premier match des Bleus en Ligue des nations en Suède.
. S'adapter à un contexte "pesant"
Didier Deschamps (sélectionneur des Bleus): "On a pu faire quelques séances collectives cette semaine, mais je n'ai pas la prétention de remettre des joueurs à niveau athlétique égal. Faire des séances d'entraînement et faire un match complet, ce n'est pas du tout les mêmes efforts. Il y a eu le plaisir de se retrouver, d'être sur le terrain. Nous vivons tous une situation particulière, anxiogène, avec certains qui ont plus d'inquiétudes que d'autres. On doit s'adapter, le contexte est assez pesant et contraignant, mais on n'a pas d'autre solution. On est là pour respecter les protocoles et faire en sorte de ne pas courir le moindre risque."
Hugo Lloris (gardien et capitaine): "Avant tout c'est un match de rentrée, pour la plupart des joueurs c'est le premier de la saison. On connait les circonstances, on s'adapte en tant que sportif de haut niveau. On est tous content de retrouver l'équipe nationale après une certaine période délicate, avec une nouvelle compétition qui démarre en attendant l'Euro au mois de juin."
. Eduardo Camavinga, dernier assis
Lloris: "S'il (Camavinga) a un chemin ou des traces à suivre, ce sont celles de ses coéquipiers comme Raphaël Varane, Kylian Mbappé ou Paul Pogba, ils sont arrivés très jeunes en sélection. Eduardo, c'est un jeune joueur mais il s'intègre parfaitement à l'équipe, sur le terrain et en dehors. Il a une personnalité très attachante avec beaucoup d'humilité. Il y a une anecdote à sortir: dans le bus ou à table, il attend que tout le monde se place pour pouvoir prendre une place vide. Cela témoigne de son respect et de son humilité au sein de l'équipe."
. Adrien Rabiot, "la vie continue"
Deschamps: "J'ai eu une discussion avec lui, on a échangé, il m'a dit des choses, je lui ai dit certaines choses. Ca appartient au passé. Il n'a pas eu énormément de sélections, il en a 6. Qu'il reste sur des prestations mitigées, il en a bien conscience. Mais c'est derrière, ce qui est important pour lui et pour moi, c'est aujourd'hui, ce qui va arriver demain. On ne peut pas effacer ce qui s'est passé. La vie continue. Ce qui a changé, c'est ce qu'il réalise avec son club depuis début 2020, cela le positionne de nouveau. Cela s'est bien passé (cette semaine), il n'y a pas de raison que cela se passe mal de toute façon. L'important est qu'il soit là, heureux d'être là, et que ça n'impacte pas ce qu'il a fait cette semaine et ce qu'il sera amené à faire sur les deux matches."
Lloris: "Avant tout, ça regarde Adrien et la Fédération française de football, ça regarde Adrien et le sélectionneur. En tant que coéquipier forcément la porte est ouverte, on est content de le retrouver avec le sourire. Son objectif c'est de s'installer sur le long terme en équipe de France. Il se donne les moyens d'être là, il a été performant avec la Juve. Forcément en tant que joueur à l'époque ça a pu nous surprendre mais c'est de l'histoire ancienne. Maintenant il est là parce que le sélectionneur compte sur lui et je suis sûr qu'il est prêt à relever les nouveaux défis avec les Bleus."
. "Jamais une partie de plaisir" en Suède
Deschamps: "(Avoir souvent posé des problèmes aux Bleus), c'est le mérite de cette équipe, c'est vrai que l'équipe de France ne s'est imposée qu'une fois ici sur les cinq dernières rencontres. C'est une équipe expérimentée qui se connaît bien, avec des joueurs de très bonne qualité. C'est jamais évident, c'est la vérité d'un match. Ce n'est jamais une partie de plaisir de venir jouer ici. La Suède fait partie des très bonnes équipes européennes, capable de battre d'autres très bonnes équipes européennes."
Propos recueillis en conférence de presse