Partager:
Il y a des derbies qui contentent tout le monde: la Belgique et les Pays-Bas, qui se sont logiquement neutralisés à Bruxelles (1-1) mardi en amical, en ont surtout profité pour réviser leurs gammes et tester leur profondeur de banc.
Un match amical entre voisins qui n'a… rien d'amical. Présenté de la sorte par le clan belge, qui a longtemps dû subir les railleries condescendantes de son voisin néerlandais, ce Belgique-Pays-Bas s'est finalement déroulé dans un assez bon état d'esprit général.
Entre deux formations ayant le vent en poupe après leurs succès respectifs face à la Suisse et l’Allemagne dans le cadre de la Ligue des Nations, un score final sans vainqueur a semblé convenir aussi bien aux Diables Rouges, toujours sur la lancée de leur superbe Mondial, qu'aux "Oranje", qui poursuivent leur renaissance au plus haut niveau après plusieurs années blanches.
Censé permettre à Roberto Martinez ainsi qu’à Ronaldo Koeman de tester de nouveaux joueurs, ce 127e "derby des Plats Pays" a bel et bien servi de laboratoire intéressant en cette période particulièrement chargée au niveau des clubs.
- Tester la profondeur du banc -
Privé de Thomas Vermaelen, retourné en Catalogne fréquenter durant six semaines l'infirmerie du Barça qu’il ne connait que trop bien, Martinez avait procédé à cinq changements dans son onze de base par rapport au match de vendredi (2-1). Dans le but, Simon Mignolet se voyait enfin offrir une chance de relayer Thibaut Courtois pour la première fois depuis près de 7 mois tandis qu’en plus de Nacer Chadli (Monaco), Jason Denayer (Lyon) et Derdyck Boyata (Celtic), Timothy Castagne pouvait bénéficier d’une première titularisation sur le flanc droit.
En face, Koeman avait effectué un nettoyage encore plus important puisqu’en l'absence de Virgil van Dijk, retourné à Liverpool, pas moins de six nouveaux joueurs (de Vrij, Aké, van de Beek, Srootman, Promes et Danjuma) faisaient leur apparition au sein de l’équipe qui avait étrillé l’Allemagne (3-0).
Rapidement, la Belgique a pris le match en main de manière assez autoritaire, ouvrant même la marque dès la 5e minute sur une frappe puissante de Dries Mertens, parfaitement placé à la suite d’un slalom préparatoire d’exception d’Eden Hazard (1-0).
- Castagne provoque le chaos, Memphis rate le KO -
Longtemps insolente dans sa domination, la Belgique a eu les occasions de tuer tout suspense dans la foulée, notamment via une tête de Lukaku au-dessus (14e), ou une reprise de la cuisse de Boyata, de peu à côté.
Mais elle s'est tuée elle-même. Pressé par deux médians néerlandais, Castagne a manqué complètement une passe dans l’axe, permettant à Memphis Depay d’isoler Arnaut Danjuma en contre attaque.
Sans pitié pour son nouveau pays d’adoption – il évolue depuis cette saison au FC Bruges -, le jeune ailier ne s'est pas fait prier pour inscrire son premier but en sélection (1-1, 27e). Un peu contre le cours du jeu, il faut bien l’avouer.
Groggy, la Belgique a pourtant failli encaisser un second but quand Quincy Promes a armé une frappe qui s’est écrasée sur la base du montant de Mignolet (33e), mais elle aurait aussi pu reprendre l’avance sur une frappe de Hazard, de peu à côté (37e).
Moins séduisante, la seconde mi-temps a surtout valu par cette occasion précoce de l’ancien Marseillais Michy Batshuayi (46e) mais aussi par d’incessants changements qui ont cassé le rythme et rendu la rencontre moins passionnante. En fin de match, sous l’impulsion d’un Memphis ayant mangé du lion, les Pays-Bas ont tout de même manqué le KO à trois ou quatre reprises car Mignolet, très attentif, veillait au grain.