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Les hommages, notamment de l'acteur Russell Crowe, se multipliaient samedi à la mémoire de Sisto Malaspina, 74 ans, figure du monde des cafés et restaurants de Melbourne, tué à coups de couteau la veille lors d'une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Fleurs et messages s'amoncelaient devant le café Pellegrini, l'établissement que dirigeait Sisto Malaspina dans la deuxième plus grande ville d'Australie.
Sur les réseaux sociaux, parmi un flot de messages, Russell Crowe a tweeté "Il mio cuore si spezza" (mon coeur est brisé), en italien, la langue natale du restaurateur qu'il qualifie de "véritable gentleman". "Je fréquente Pellegrini depuis 1987. Jamais été à Melbourne sans passer par chez mon copain Sisto (...). Mon cher ami loyal, poignardé dans la rue par un fou", écrit l'acteur néo-zélandais.
Deux autres personnes ont été blessées dans l'attaque, perpétrée dans le quartier d'affaires de Melbourne en milieu d'après-midi par un homme d'origine somalienne, Hassan Khalif Shire Ali, 30 ans, qui a été abattu par la police. Selon des témoins, il s'est mis à attaquer des piétons près de son 4X4 en flammes qu'il avait conduit dans le centre-ville. Le véhicule était rempli de bouteilles de gaz, selon la police qui traite l'attaque comme un acte terroriste.
Arrivé enfant en Australie avec sa famille, son passeport australien avait été révoqué en 2015 car il était soupçonné de vouloir se rendre en Syrie pour rejoindre l'EI. Son frère sera jugé l'année prochaine sous l'accusation d'avoir voulu se procurer une arme à feu pour commettre un acte terroriste.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré que son pays se montrerait inébranlable dans le combat contre "l'islam radical, violent, extrémiste (...) qui s'oppose à notre façon même de vivre". Shire Ali "a voulu instiller la peur dans notre pays. Ce terroriste a échoué, comme ceux qui ont essayé avant lui", a-t-il ajouté, citant la mise en échec de plus d'une dizaine de complots terroristes comme la preuve que les Australiens pouvaient avoir confiance dans les forces antiterroristes.