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Les jurés du procès opposant Johnny Depp à Amber Heard, qui s'accusaient mutuellement de diffamation, sont parvenus mercredi à un verdict dans ce procès qui a dévoilé la vie privée peu reluisante de deux célébrités d'Hollywood. Les sept jurés (cinq hommes et deux femmes) ont délibéré près de 13 heures depuis vendredi pour s'accorder sur une décision unanime.
Alors que les jurés étaient revenus de leurs délibérations pour annoncer le verdict, un coup de théâtre est survenu. La juge a renvoyé le jury en délibéré. Il semblerait que les jurés ne s'étaient pas mis d'accord sur le montat des dommages et intérêts.
Après plusieurs minutes d'attente, le verdict a finalement été prononcé: Amber Heard a été reconnue coupable de diffamation avec une intention malveillante contre Johnny Depp. Elle devra payer 15 millions de dollars de dommages-intérêts à l'acteur.
Ce n'était cependant pas fini. Le jury a également conclu que Johnny Depp a diffamé Amber Heard, et le condamne à payer 2 millionns de dollars à l'actrice.
"Le jury m'a rendu à la vie", s'est exprimé Johnny Depp après le verdict de son procès contre Amber Heard.
Le fond de l'affaire
La vedette de la saga "Pirates des Caraïbes" poursuivait son ex-femme pour une tribune publiée par le Washington Post en 2018, dans laquelle elle disait être "une personnalité publique représentant les violences conjugales". Même s'il n'est pas nommé, Johnny estime que cette tribune a détruit sa carrière et sa réputation, et réclame 50 millions de dollars en dommages et intérêts.
Amber Heard, apparue notamment dans "Justice League" et "Aquaman", a contre-attaqué et demande le double. L'actrice de 36 ans assure avoir été diffamée par un ancien avocat de son ex-époux, qui avait qualifié ses accusations de violences conjugales de "canulars" en avril 2020.
Trois passages de la tribune d'Amber Heard et trois déclarations d'Adam Waldman, l'avocat de l'acteur, sont concernés. Les jurés devaient déterminer si chaque passage était diffamatoire.
Mais pour attribuer des dommages-intérêts, ils devaient juger si l'auteur des déclarations avait agi par "réelle malveillance", en les sachant fausses ou si elles étaient faites au mépris de la vérité, une subtilité juridique concernant les personnalités publiques aux Etats-Unis.