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Dans "L'Art d'être heureux", le réalisateur Stefan Liberski offre au public une comédie douce-amère où Benoît Poelvoorde interprète Jean-Yves Machond, un artiste conceptuel qui maîtrise à la perfection l’art de... ne rien faire.
Jean-Yves Machond n’est pas un artiste comme les autres. Si ses idées sont riches et audacieuses, leur concrétisation est quasi inexistante. "Il ne produit rien, si ce n’est l’art de parler de ce qu’il a fait, de ce qu’il va faire, ou de ce qu’il pense avoir fait", décrit l'acteur Benoît Poelvoorde.
Pourtant, le personnage de Jean-Yves semblait fait sur mesure pour l'acteur. "C’est surtout lui qui nous a donné envie de faire ce film", confie le réalisateur, Stefan Liberski. Cette complicité se ressent à l’écran, où l’acteur incarne avec une intensité réjouissante cet artiste bavard et peu productif, mais néanmoins attachant.
Outre Benoît Poelvoorde, "L'Art d’être heureux" réunit un casting de choix, notamment Camille Cottin et François Damiens. Stefan Liberski raconte l’étonnante facilité avec laquelle l'actrice a accepté de rejoindre le projet : "Je lui ai envoyé le scénario par l’intermédiaire de son agent, et en l’espace de deux jours, elle a répondu positivement. C’était magique".
La dynamique entre Benoît Poelvoorde et François Damiens, connue pour leurs improvisations mémorables, ajoute une touche de folie au film. "On ne sait jamais vraiment ce que François Damiens va faire", confie Poelvoorde en riant. Une scène particulièrement marquante, où François Damiens suspecte que sa femme le trompe a été en partie improvisée, rendant chaque prise imprévisible.
Pourquoi "L’Art d’être heureux" ?
Le choix du titre a évolué, comme le raconte Benoît Poelvoorde avec son ironie habituelle explique : "Au départ, le titre était 'L'Art de rien'. Mais des gens nous ont dit qu’un titre avec 'rien' ferait fuir les spectateurs. Je ne peux pas croire que le mot 'heureux' les attirera non plus".
Selon lui, son personnage n'est pas médiocre, mais plutôt insupportable parce qu'il se croit au-dessus de la médiocrité des autres. Cette tension entre rêve de grandeur et incapacité à agir résonne tout au long du film, offrant un regard poignant et parfois ironique sur la quête du bonheur.