Partager:
La troisième journée de la Fashion Week de Paris a été marquée par une vague de renouveau, d’audace et de nostalgie. Alors que le maître de l’imprimé Dries Van Noten a officiellement passé la main, sa maison continue de rayonner avec brio. Un héritage préservé et des créateurs qui redoublent d’inventivité : voici les moments forts du jour.
Le premier défilé de la maison Dries Van Noten sans son créateur emblématique a suscité beaucoup d’émotions et d’attentes. L’équipe en place a su rassurer les amateurs de la marque avec une collection fidèle à l’esprit Van Noten : couleurs luxuriantes et coupes excentriques. Ce rêve de safari africain s’est dévoilé à travers des imprimés subtils de peau de serpent, de crocodile et de léopard dégradés, entrecoupés de moments d’évasion vers Bornéo grâce à des pièces en soie ornées de motifs organiques.
Si Dries Van Noten a choisi de quitter la scène à 66 ans, il a pris soin de préparer ses équipes à poursuivre l’aventure, un peu comme un Jürgen Klopp quittant le banc de Liverpool en confiant les rênes à ses adjoints. Le résultat ? Une collection qui respire toujours l’élégance intemporelle de la marque, tout en laissant transparaître une volonté de continuité maîtrisée.
Courrèges : sexy, sixties et subversif
Nicolas di Felice, aux commandes de Courrèges, a une nouvelle fois fait honneur à l’héritage des sixties, tout en le modernisant par touches audacieuses. Les silhouettes longilignes, les lunettes noires en forme de masque et les tops miniatures flottant à peine sur la peau apportaient cette touche de provocation maîtrisée qui séduit tant les fans de la marque.
La surprise du show ? Un sweat en néoprène revisité façon coque futuriste, devenu un cocon enveloppant, noir ou bleu marine. Une pièce qui semble dire : "Futurisme, oui, mais toujours avec style et confort".
Rabanne : entre transparence et éclat métallique
Le défilé Rabanne s'est lui ouvert sur une chaloupe de Gigi Hadid, alors que sa grande sœur Bella avait signé son grand retour sur les podiums la veille en défilant pour Saint Laurent.
La collection estivale a joué avec la lumière et les matières, mêlant radiations, sequins et métaux dans une explosion de reflets. Julien Dossena, le créateur de la marque, a osé la transparence avec des robes nudes, réaffirmant l’une des tendances fortes de cette saison.
Acne Studios : déconstruction et néo-nostalgie
Le label suédois a revisité la fin de l’été avec un clin d’œil appuyé à la pop culture. Ce vert "Brat", que l’on pensait remisé depuis le "Brat Summer" popularisé par Charli XCX, a fait son come-back sur des vestes en skai et cuir. Jonny Johansson, toujours en quête de déconstruction, a joué sur des tailles basses presque provocantes et des épaules exagérées, flirtant avec l’absurde.
Quant aux robes du soir, l’incontournable crochet épais s’est imposé, confirmant l’habileté du créateur à manier à la fois la nostalgie et la modernité.
Balmain : retour aux classiques, sous l’œil de Brigitte Macron
Pour clôturer cette journée haute en couleur, Balmain a misé sur le retour aux fondamentaux. Des tenues du soir scintillantes, des tailleurs structurés, et des imprimés de visages, yeux, lèvres et nez, le tout dans une palette de noir, rouge et doré, ont souligné un hommage aux codes intemporels de la maison.
Malgré les rumeurs, Beyoncé n’a pas fait d’apparition parmi les invités. Mais c’est bien Brigitte Macron, fidèle à ses ensembles Vuitton, qui a pris place au premier rang pour admirer le spectacle, participant à son deuxième défilé de la semaine après celui de Dior.