Partager:
Accusé de violences conjugales par plusieurs ex-compagnes, l'animateur Stéphane Plaza affirme être victime de cyberharcèlement. La justice n’a pas encore validé cette thèse.
Stéphane Plaza, figure emblématique de M6, doit comparaître le 9 janvier prochain à Paris pour des "violences habituelles physiques et/ou psychologiques" sur deux anciennes compagnes, Paola et Amandine, entre 2018 et 2022. En parallèle, l’animateur de 54 ans dénonce un cyberharcèlement orchestré par ses accusatrices, mais la justice ne confirme pas cette version à ce stade.
Une plainte pour cyberharcèlement déposée par Stéphane Plaza
En juin 2023, Stéphane Plaza avait déposé plainte pour "harcèlement et cyberharcèlement" contre trois de ses ex-compagnes, quelques mois avant que les accusations de violences ne soient révélées par Mediapart en septembre. Selon ses avocats, les accusations de violences conjugales découleraient d’un "esprit revanchard" de ses anciennes partenaires.
L'enquête pour cyberharcèlement, confiée au commissariat du centre de Paris, est en cours. Le parquet de Paris a confirmé que plusieurs ex-compagnes de Stéphane Plaza ont été entendues dans le cadre de cette affaire. Le 18 octobre dernier, l'animateur a renforcé sa démarche judiciaire en déposant une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour saisir un juge d'instruction.
D’autres plaintes pour cyberharcèlement
Deux femmes proches de Stéphane Plaza dénoncent également un cyberharcèlement. Jade C., une agente immobilière de 27 ans, raconte avoir reçu "180 messages anonymes" entre avril et juillet 2023 via Instagram, provenant de 27 pseudonymes différents. Certains messagesévoquent sa relation supposée avec l'animateur et l’accusent d’être victime d’une liaison toxique. "J'ai le sentiment d'avoir été pistée", confie-t-elle, expliquant qu’elle a cessé de travailler pendant cinq mois à cause de cette situation. Jade C. estime que son proche soutien à Stéphane Plaza la place dans une position où elle ne serait pas prise au sérieux par la justice.
De son côté, Julie G., une autre ex-compagne de l'animateur, a également porté plainte pour cyberharcèlement contre Paola et Amandine. Cependant, Julie G. a été placée en garde à vue, une procédure qu'elle attribue à une tentative des accusatrices de "se dédouaner" en la présentant comme la responsable. "C’est faux, la police a vérifié mon ordinateur et mon portable", assure-t-elle.
Un "écran de fumée" pour détourner l'attention ?
Les avocats des plaignantes accusant Stéphane Plaza de violences rejettent fermement les accusations de cyberharcèlement. Me Clotilde Lepetit, qui défend Paola, "dément" toute implication, tandis que Me Benjamin Chouai, représentant Amandine, parle d’"un écran de fumée". Selon lui, Stéphane Plaza chercherait à "transformer cette affaire de violences conjugales en un complot dans lequel il serait la victime".
Seule avancée judiciaire favorable à l'animateur à ce stade : l’une de ses ex-compagnes, Emilie (nom modifié), et son compagnon seront jugés le 19 mars prochain à Grasse pour tentative de chantage et harcèlement moral. Leur avocate, Me Carine Durrieu-Diebolt, avait dénoncé en août dernier une "procédure-bâillon" visant à étouffer les accusations initiales.