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"Johnny repose enfin dans sa dernière demeure, sur l'île de Saint-Barthélemy. C'était le choix d'un homme libre, qui a trouvé ici la paix à laquelle il aspirait", a écrit la veuve du rockeur sur Instagram. "Les démarches ont été accomplies avec professionnalisme, dans le respect de ses volontés. Je remercie de tout mon coeur tous ceux qui y ont contribué', a ajouté la mère de Jade et Joy.
Après l'héritage de Johnny Hallyday, c'est sa sépulture aux Antilles qui opposait sa veuve Laeticia à sa fille Laura: la première accusait la seconde de s'opposer à ce qu'on déplace son cercueil dans un caveau adjacent pour le préserver du "sable" et des "crabes", ce dont cette dernière se défendait.
Le Président de la collectivité de Saint-Barthélémy, Bruno Magras, qui était un ami proche du rockeur, a confié pour sa part qu’il était soulagé qu’un accord ait finalement été trouvé. "Je suis ravi que le souhait de Johnny ait enfin pu être respecté", a-t-il déclaré à Amélie Schildt.
Le chanteur, décédé le 5 décembre 2017, "avait demandé à reposer au cimetière marin de Lorient à Saint-Barthélemy, dans un caveau à construire", a écrit l'avocat de Laeticia Hallyday fin décembre dans une lettre adressée jau président de la collectivité Bruno Magras.
Rappel des faits
Depuis son inhumation le 11 décembre 2017 sur la petite île antillaise, le rockeur reposait dans un cercueil qui avait "été de manière provisoire enseveli directement dans le sable, dans l'attente de son déplacement", poursuivait Me Gilles Gauer dans ce courrier dont l'AFP a eu copie. Il réclamait que le transfert du cercueil dans le caveau que Laeticia Hallyday a fait construire à moins d'un mètre ait lieu rapidement au nom du "respect de la volonté de Johnny", mais aussi de "l'impératif de la protection de la dignité de sa sépulture et de son corps".
"Le sable de mer, très agressif et très corrosif (...) pourrait altérer de façon significative le bois du cercueil, ce à quoi nous pouvons ajouter le danger des gros crabes de terre très nombreux dans le cimetière de Lorient", assurait l'avocat, citant le fossoyeur en chef des cimetières de Saint-Barthélemy. Celui-ci avait écrit le 18 décembre à la veuve pour l'avertir des "risques de laisser (le cercueil) plus longtemps à même le sable".
"Il existe à ce jour une obligation juridique et une urgence éthique à ce que ce déplacement puisse être autorisé et accompli sans délai", insistait Me Gauer, évoquant une "urgence absolue". Selon Me Gauer, c'était la fille du chanteur, Laura Smet, qui s'y opposait.
"Deux ans après l'inhumation provisoire de Johnny, l'opposition individuelle de Madame Laura Smet ne peut bloquer ce que le droit et la dignité imposent", écrivait le conseil.
Laeticia Hallyday a fait construire un caveau familial depuis plusieurs mois juste à côté de la première tombe. Mais l'exhumation et le transfert du cercueil avaient été suspendus par la Collectivité début octobre à la demande de Laura Smet, qui estimait n'avoir pas été préalablement consultée sur ce transfert.
Quelques jours après les affirmations de l'avocat, Laura Smet avait réagi sur le réseau social Instagram en se disant "choquée". "Je n'ai malheureusement jamais été consultée sur la question de (la) sépulture, Laeticia ayant fait seule le choix de la sépulture actuelle dont elle connaissait parfaitement les conditions", a écrit l'actrice.
"J'ai découvert dans la presse l'été dernier le projet de transfert. J'ai immédiatement donné mon accord sur le principe de l'exhumation si tous les héritiers définissent ensemble les détails", a poursuivi Laura.
"A ce jour, à part de vagues informations, aucun détail précis ne m'a été donné sur cette exhumation", a ajouté la fille de Johnny, selon laquelle "imaginer son père exhumé dans l'improvisation serait un nouvel affront à sa mémoire".