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Nous vous avons déjà beaucoup parlé de ces vendeurs d'abonnement pour fournisseurs de services (énergie, télécoms, etc), qui vont parfois (beaucoup) trop loin pour faire signer des contrats (voir notamment l'histoire d'Alain et Jean-François en 2020). Rien n'a vraiment changé ces derniers mois, comme le prouve cette nouvelle histoire que nous avons décidé de vous raconter.
Le 8 novembre 2021, Vanessa est seule à la maison. Une démarcheuse frappe à sa porte pour lui vendre des produits énergétiques. Vanessa l'informe qu'elle n'est pas intéressée et que c'est son mari, Raphael, qui s'occupe de ce genre de choses. La démarcheuse demande alors à Vanessa de signer quelque chose sur sa tablette. "Elle a dit à ma femme que le document n'&tait qu'une demande d'informations qui lui servirait à prouver à sa hiérarchie qu'elle faisait son travail", nous explique Raphael.
En réalité, lorsque Vanessa signe le document, un mail est envoyé à Raphael l'informant qu'il vient de souscrire un contrat chez Engie. "Le pire, c'est qu'elle lui a fait signer un contrat à son insu", raconte Raphael.
Un changement qui aurait pu couter cher
"On s'est retrouvé avec un contrat à taux variable d'un an alors que celui que j'ai chez Luminus date de 2020 et est à taux fixe! Si je ne m'en étais pas rapidement rendu compte j'aurais perdu beaucoup d'argent avec la hausse des prix de l'énergie", s'insurge Raphael. Il a tout de suite fait valoir son droit à la rétractation. "Heureusement que Luminus n'a pas reçu d'information de terminaison de contrat avant que je ne règle les choses", ajoute-t-il.
Imaginez qu'ils fassent ça à des personnes âgées
Pour lui, tout s'est donc bien terminé. Il nous a surtout contactés pour ne pas que cette situation arrive à d'autres :"Imaginez qu'ils fassent ça à des personnes âgées qui ne consultent pas leurs mails régulièrement!"
Des poursuites sont-elles envisagées ?
La démarcheuse travaillait pour une sous-traitant d'Engie. Raphael a contacté la société pour leur faire part de son problème, et une enquête a été lancé.
Olivier Desclée, porte-parole francophone d'Engie, nous a fait part du point de vue de la société : "C'est une situation inacceptable qui est une faute du vendeur et n'est pas du tout en ligne avec notre approche commerciale".
Nous ne sommes jamais à l'abri d'un dérapage d'un vendeur
D'autre part, il affirme la société a mis en place des procédures de contrôle afin d'éviter ce type de situation : le partenaire doit suivre une procédure stricte de vérification lorsqu'un contrat est signé. Un courriel est envoyé afin de confirmer le contrat qui a été discuté (c'est le mail qu'a reçu Raphael), il est envoyé rapidement afin de "permettre au client de réagir rapidement s'il n'est pas d'accord", nous explique Olivier Desclée.
D'autres mesures sont mises en place comme des appels dits "Next Day" réalisés aléatoirement par le Call Center d'Engie à travers lesquels la société vérifie notamment que le client est bien conscient qu'il a signé un contrat. Dernière mesure prise par la société: "Nos vendeurs porte-à-porte doivent tous être certifiés", indique Olivier Desclée. Mais ça ne suffit visiblement pas toujours... "Nous ne sommes jamais à l'abri d'un dérapage d'un vendeur".