Equipé du même modem VOO pendant 14 ans, Philippe doit négocier pour en avoir un nouveau: "J'aurais dû faire pisser mon chien"

Philippe n'est pas un utilisateur comme les autres. Pendant 14 ans, il a utilisé le même modem VOO, le premier que le câblodistributeur est venu installer chez lui, à Gembloux. "On avait un gros PC, du coup je n'ai jamais eu besoin de Wi-Fi", nous a-t-il expliqué après avoir contacté la rédaction de RTL info via la page Alertez-nous.

Aujourd'hui, Philippe, bientôt 60 ans, est retraité. "J'ai beaucoup plus de temps à passer sur l'ordinateur, je vais sur Facebook où je raconte des blagues aux copains qui vont travailler". Depuis 1 an et demi, il est équipé d'un ordinateur portable, qu'il reliait donc avec un câble réseau à son antiquité de routeur (à l'époque, il fallait acheter un routeur supplémentaire pour profiter du Wi-Fi). 

Mais il s'est rendu compte qu'une connexion sans fil serait nettement plus pratique. "Pour pouvoir bouger avec, et l'utiliser dans le salon, dans la pergola, dans le jardin, etc".

Du coup, cet ancien facteur a décidé d'appeler VOO, afin de demander un nouveau modem/routeur sans-fil.


50€, "c'est cher"

Philippe tombe après quelques minutes sur une opératrice du service clientèle. "Elle me dit que la conversation est enregistrée, je leur réponds que moi, je veux simplement un modem avec Wi-Fi", plaisante d'emblée le Gembloutois.

Le service clientèle lui explique que l'opération lui coutera 50€, prix indiqué sur la page d'assistance de l'opérateur. "Je leur demande pourquoi, alors que les nouveaux clients ne doivent rien payer... J'explique que c'est cher pour un client fidèle qui a toujours payé ses factures".

On lui répond simplement que "c'est la stratégie de VOO". Proximus n'a pas la même stratégie: si vous amenez une Bbox 2 dans une boutique de l'opérateur, on vous la remplace par une Bbox 3 sans discuter. Le nouveau modem/routeur, plus performant, offrira une meilleure expérience client, et c'est essentiel pour rester fidèle à un opérateur.


"J'aurais du faire pisser mon chien"

Philippe comprend également que "si mon vieux modem avait été en panne, ou s'il était cassé, j'en aurais eu un nouveau". Ce qui redouble sa détermination. Il durcit les négociations avec son interlocutrice.

"Je lui dis alors : 'J'aurais du faire pisser mon chien que je n'ai pas sur le modem, ou le faire tomber du 5^e étage'. Mais non, comme je prends soin de mes affaires, je ne le ferai pas", nous explique-t-il.

Tout en restant sympathique et pince-sans-rire, Philippe trouve un nouvel argument. "Je leur ai dit que j'allais également enregistrer la conversation", pour qu'elle serve de preuve lorsqu'il contactera les médias pour expliquer son "injustice". L'opératrice commence à se poser des questions...

La conversation continue "pendant 10 minutes". On lui propose alors une réduction de 10%, mais "ça fait encore 45€". La brave dame du service clientèle lui explique alors que s'il prend un abonnement un peu plus important, VOO lui offre le nouveau modem. "Mais ça revient à le payer tous les mois..."

"Elle en a sûrement parlé à son supérieur"

A court d'argument, l'aimable opératrice "me passe un technicien", poursuit Philippe. "On discute à nouveau, sans résultat, puis la dame revient. Elle me dit alors, d'un coup, 'pour vous, c'est gratuit'...". Selon lui, "elle a été voir un supérieur pour avoir l'autorisation".

Ravi, Philippe sympathise avec son interlocutrice. "Elle m'a dit comment elle se prénommait, je lui ai répondu qu'elle était très gentille de ne pas s'être énervée alors que j'insistais. Je lui ai dit qu'elle méritait une augmentation".


14 sur 10

Deux jours plus tard, un technicien est venu installer le nouveau modem/routeur VOO chez Philippe. Equipé du Wi-Fi, il lui a enfin permis de profiter d'un accès à internet sur son ordinateur portable, de n'importe quel endroit de la maison.

VOO en a même rajouté une couche. "Le lendemain, un monsieur de chez VOO en costard est venu pour voir si tout allait bien. Je devais lui donner une cote sur 10 par rapport à l'intervention du technicien. Je lui ai dit: '14 sur 10', et il a rigolé".

Philippe conclut en disant que "parfois, il faut être un peu enquiquinant pour obtenir ce qu'on veut".