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Nous avons fait circuler la lettre eu sein de la communauté congolaise, à Matongé, à Bruxelles. Plusieurs citoyens nous ont lu attentivement le passage le plus important :
"Notre histoire est faite de réalisations communes mais a aussi connu des épisodes douloureux. À l' époque de l'Etat indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations" Je tiens à exprimer mes profonds regrets pour ses blessures du passé dont la douleur est aujourd'hui ravivées par des discriminations encore plus présentes dans notre société. Je continuerai à combattre toutes les formes de racisme afin que notre mémoire soit définitivement pacifiée"
"Magnifique ! Il y a un début à tout", réagit un homme, ému aux larmes.
"Ce 30 juin 2020 restera une date mémorable", veut croire Dido Lakama, coordinateur de l'Asbl Change.
Le roi Philippe exprime des regrets mais pas d'excuse. Un premier pas positif pour la communauté congolaise. "Ça fait 60 ans et s'ils reconnaissent déjà que ça a été une période difficile, c'est déjà pas mal", estime une femme.
Pour la jeune génération aussi, cette reconnaissance apporte de l'espoir : "C'est reconnaître aussi la douleur que par exemple ma mère a pu avoir, que mes grands-parents ont pu ressentir ou que même, nous, nouvelle génération on ressent à cause des discriminations", dit une jeune femme. "On veut plus d'actes et une reconnaissance aux yeux de tous, des réformes pour condamner toutes ces discriminations", ajoute un jeune homme.
Dylan demande des actes, c'est l'étape suivante.
"Il va falloir de façon apaisée qu'on puisse se parler et qu'on puisse dire les demandes des uns et des autres", estime Suzanne Monkasa, présidente de la plateforme des femmes de la diaspora congolaise de Belgique.
"Maintenant, c'est notre rôle à nous de concrétiser ce message, d'interpeller les autorités politiques pour que, d'après le message du roi, on puisse faire un travail concret", déclare Dido Lakama.