Partager:
Ce vendredi après-midi, une petite délégation de gilets jaunes a rencontré le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer (PS). Les manifestants ont négocié les modalités des actions à venir. "Quand on fera un nouveau mouvement ailleurs, comme ce matin au niveau d'Herstal, on préviendra les forces de l'ordre directement, de façon à ce que s'il y a le moindre souci, qu'elles soient déjà sur place", confie Kevin Luyks, porte-parole du mouvement citoyen des gilets jaunes, à l'issue de l'entrevue.
Au pied de l'hôtel de Ville, une cinquantaine de personnes attendent le résultat des discussions. Visiblement, le message passe plutôt mal. Les annonces sont reçues sous les huées. "On ne veut pas de la poudre de perlimpinpin dans les yeux. Non! On veut réduire les taxes, on veut rien d'autre! On est déçu", lance un gilet jaune à notre micro.
Les gilets jaunes éprouvent le sentiment de ne pas avoir été entendus. Après la réunion avec le bourgmestre, qu'ils ont jugé infructueuse, ils ont décidé de bloquer la circulation et se dirigeant vers les quais de la Meuse, l'un des axes les plus fréquentés. Certains n'hésitent pas à s'asseoir en plein milieu de la route. "La police commence à arriver en nombre. Mais on peut commencer à m'embarquer, je m'en fous, je n'ai plus aucune peur", confie un manifestant assis à terre.
"On a des interdictions qui n'ont pas été levées. On ne pouvait plus se chauffer la nuit, maintenant on peut se chauffer mais avec des bonbonnes qu'on doit nous payer. L'huissier vient toujours nous enlever. Il ne faut pas oublier que le huissier, l'Etat le paie avec nos taxes. Il nous met des amendes de 5.000 euros", réagit un gilet jaune face à notre caméra.
Une semaine après la première action, le mouvement des gilets jaunes continue d'exister. Ils ont d'ailleurs décidé d'aller manifester à Bruxelles la semaine prochaine.