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Les rémunérations des responsables de l'intercommunale sont publiées chaque année dans le rapport de gestion de l'ISPPC. Selon le rapport 2017, la secrétaire générale a touché un peu plus de 106.000 euros en 2017. Il est grimpé à plus de 200.000 euros en 2018.
Le directeur général de la logistique a quant à lui gagné 152.000 euros en 2017 et il a touché plus de 200.000 euros en 2018.
Les salaires respectent le plafond fixé en 2018 par la région sur le décret sur la bonne gouvernance. Il stipule que la rémunération du titulaire d'une fonction dirigeante est plafonnée à 245.000 euros. Mais ces revalorisations salariales font bondir les syndicats, qui réclament depuis plusieurs années une augmentation du salaire du personnel, en vain.
"C'est un système complètement déséquilibré : qui fait tourner l'intercommunale ? Qui rend le service au citoyen ? Est-ce que ce sont les niveaux supérieurs, ou est-ce que ce sont les travailleurs qui sont à la base et qui s'épuisent tous les jours ? Ces travailleurs-là n'ont-ils pas droit à avoir une revalorisation salariale ou des avantages sociaux ?", s'interroge Véronique Sabel, secrétaire nationale CSC service public.
D'autres éléments posent question. La secrétaire générale dont le salaire a doublé fait partie du comité de rémunération. Elle fait aussi partie du comité d'audit, l'organe de contrôle. La ministre de tutelle, Valérie De Bue, sera interrogée sur l'intercommunale carolo par des parlementaires wallons, mais elle n'a pas souhaité nous répondre. Fin août, elle avait déjà annulé la création d'un poste de conseiller général à l'ISPPC : un poste promis à Thomas Salden, demi-frère de l'ex-président du MR, Olivier Chastel.