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Du mercredi 10 février au 10 mars 2021, la commune d’Estaimpuis et un panel de citoyens lancent une première campagne de sensibilisation en vue de diminuer le nombre de canettes que l’on retrouve le long des routes, des champs et des prairies. Dans chacun des villages, des bâches créées par la Fédération Wallonne de l’Agriculture sont apposées soit dans des champs, soit dans des prairies.
Difficile de ne pas remarquer ces grandes bâches d'un mètre sur 3 : on y voit une vache, canette rouillée en bouche, avec un saignement bien visible. C'est une problématique que rencontrent de nombreux agriculteurs.
"Il y a des détecteurs de métaux sur les machines qui ramassent l’herbe. Mais les canettes en aluminium ne sont pas détectées. Elles sont ramassées, broyées avec l’herbe et on les retrouve dans les silos en petits morceaux et parfois un petit morceau de rien du tout, même la pastille qu’on détache pour ouvrir la canette, peut couper et tuer une vache", détaille Marc Vandenbergh, agriculteur à Néchin depuis plus de 30 ans.
Pour les sauver, l'agriculteur utilise notamment un aimant qu'il fait ingérer aux vaches : ils peuvent ensuite récupérer divers petits bouts de métaux qui resteraient dans leurs estomacs. Mais cela ne fonctionne pas toujours. En septembre dernier à Néchin, Christinette mourrait quelques jours après avoir vêlé pour la première fois. Cette toute jeune vache est morte dans d’atroces souffrances d’une hémorragie interne due à une perforation d’un organe, causée par un morceau de canette ingéré.
Près de 3000 animaux sont blessés chaque année sur le seul territoire belge.
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