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La communauté juive d'Anvers se sent visée par la police. Cette dernière est intervenue samedi soir lors d'une réunion dans une synagogue où plus de 70 personnes étaient présentes. Le Forum des organisations juives (Forum der Joodse Organisaties) conteste que les mesures anti-coronavirus aient été violées. "La justice se prononcera sur le fond", a réagi le bourgmestre d'Anvers Bart De Wever via son porte-parole.
Samedi soir, la police est intervenue dans une synagogue d'Anvers où se trouvaient 47 adultes et une trentaine d'enfants. Selon l'arrêté-ministériel, 15 personnes au maximum peuvent assister à un service du culte. Le Forum des organisations juives estime que cette mesure n'a pas été enfreinte: les personnes présentes se sont rendues individuellement à la synagogue, tout le monde portait un masque buccal et une distance suffisante a été maintenue. Dimanche, la ministre de l'Intérieur a regretté, sur VTM Nieuws, que des gens cherchent à interpréter l'arrêté-ministériel en question.
Le bourgmestre d'Anvers Bart De Wever a indiqué dans une réaction que l'intention du législateur n'était pas d'autoriser ce genre de réunion en raison de la situation épidémiologique. Il pense également que c'est un mauvais signal pour l'opinion publique. "Au sein des différentes communautés religieuses, nous remarquons qu'il existe des groupes de croyants orthodoxes pour la plupart stricts qui n'acceptent pas la limitation de la vie religieuse pour la protection de la santé publique. Ces personnes se sentent ciblées, ce qui est totalement injustifié", a-t-il déclaré par l'intermédiaire de son porte-parole. "On peut douter que cette réunion soit décrite comme 'spontanée'. Le pouvoir judiciaire décidera du bien-fondé".
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