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Des vidéos de l'intervention policière durant "La Boum 2" provoquent la colère sur les réseaux sociaux

L'intervention de la police pour évacuer le Bois de la Cambre, ce samedi à Bruxelles, suscite des questions, voire de la colère. Deux vidéos en particulier circulent depuis lors sur les réseaux sociaux. Les témoins dénoncent des violences policières. De son côté, la police explique analyser les vidéos en interne et rappelle qu'il faut replacer les images dans le contexte général des faits.

Une personne prise à partie à Uccle: qu'avait-elle en main?

La première scène s'est déroulée à Uccle, au croisement entre la chaussée de Waterloo et l'avenue de la Clairière, vraisemblablement en début de soirée. Un individu avec une veste bleue recule vers le coin de la rue, où se trouve un groupe de policiers équipés de protections et de casques. Alors qu'elle est de dos, la personne est frappée par un policier, puis prise à partie par un autre agent accompagné d'un chien. La personne lève ensuite les bras, un policier accourt vers lui et l'asperge de gaz lacrymogène. L'individu est à nouveau attaqué par le chien policier. Il termine au sol, assis. C'est là qu'un policier ramasse un objet à terre, se dirige vers la personne, la couche au sol en la frappant avec un coup de pied et l'asperge à nouveau de gaz lacrymogène.

La diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux a suscité son lot de commentaires. "C'est vraiment trop triste, inacceptable. Courage à la personne touchée, j'espère qu'elle aura la force de ne pas laisser ce fait impuni", a dit une spectatrice. "C'est honteux une fois de plus de la part des forces de l'ordre!", s'est exclamé un homme.

L'analyse plus détaillée des images révèle cependant un élément qui peut passer inaperçu au premier visionnage: lorsqu'il recule vers le groupe de policiers, l'individu en question tient quelque chose dans ses mains. Après avoir été prise à partie une première fois par un chien policier, la personne lève les mains et fait un geste pour jeter ce qu'elle tenait. Une fois au sol, l'objet en question ressemble à une forme de bâton. Certains témoins affirment qu'il s'agissait d'un marteau, mais impossible de le déterminer précisément pour l'instant.

Contactée par nos soins, la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles n'était pas en mesure de commenter les images ce dimanche après-midi. "On regarde cela en interne pour voir dans quel contexte les faits se sont déroulés", nous a répondu Ilse Van De Keere. Bref, les services de police vont analyser la scène pour déterminer les circonstances des faits.

Une autre vidéo fait également le tour des réseaux sociaux. La scène s'est déroulée dans un axe inconnu. Un groupe de jeunes marche lentement, alors que des policiers en équipements, accompagnés d'une autopompe, avancent au milieu de la rue. Les policiers finiront par se regrouper autour de quelques jeunes et porter des coups. Difficile cependant de déterminer les paroles qui ont été proférées ou le gestes précis des personnes impliquées.

Il faut tout voir dans le contexte

Ce dimanche matin, l'une de nos équipes a interrogé la porte-parole de la police locale. Y a-t-il eu des excès? Des interventions fortes, des coups de matraques, pour faire reculer les participants à La Boum 2? "Il faut tout voir dans le contexte. Il y a parfois des images qui circulent qui donnent une partie de l'intervention. Il faut voir ça dans sa globalité et alors on peut en juger par la suite. On regarde ça en interne et on voit dans quel contexte et dans quelles circonstances les faits se sont passés", nous a répondu Ilse Van De Keere.

La porte-parole signale que les policiers ont eux-mêmes été ciblés par des faits de violence. "Il y avait une partie des personnes qui étaient venues juste pour chercher la confrontation. Il ne faut pas oublier non plus qu'il y a des gens qui ont des objets avec eux qui peuvent quand même blesser énormément, pas uniquement les policiers, mais aussi les gens sur place. Il y a même quelqu'un qui a jeté un cocktail molotov vers les policiers. Une chance, ce cocktail molotov n'a pas abouti, mais c'est quand même des circonstances très dangereuses dans lesquelles on se trouve", nous a-t-elle confié.

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