Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a examiné lundi un vol avec violence pour le moins particulier. Dans le cadre d'un différend de voisinage, un habitant de Bousval (Genappe) s'est emparé en septembre 2017 du chien fugueur de ses voisins, excédé par le fait que l'animal déchire ses poubelles. Il l'a ensuite abandonné sur une aire d'autoroute en France. L'animal n'a jamais été retrouvé. Une peine de travail a été requise.
Le prévenu a indiqué qu'il avait d'abord tenté de sensibiliser les propriétaires de l'animal au fait que le chien fuguait et s'en prenait régulièrement à ses poubelles, mais les mesures prises par les maîtres n'ont visiblement pas été efficaces. Il a ensuite fait appel à la police locale, et en a conclu que s'occuper du beagle fugueur ne semblait pas une priorité des équipes d'intervention.
"C'est un acte crapuleux"
Un jour de septembre 2017, alors que le chien était une nouvelle fois sorti de la propriété de ses voisins et avait été recueilli par un autre habitant du quartier, le prévenu a arraché le chien des bras de ce voisin bienveillant et l'a jeté dans sa camionnette en disant qu'il allait s'en occuper. Il avait l'idée de l'amener dans un refuge éloigné du Brabant wallon.
Il a passé les frontières luxembourgeoise et française et a proposé le chien à un routier sur une aire d'autoroute. Essuyant un refus, le Genappien a roulé jusqu'à l'aire autoroutière suivante où, selon ses dires, l'animal s'est échappé. Il n'a jamais été retrouvé. "Cela peut faire rire certains mais ce chien appartenait à des enfants. C'est un acte crapuleux", s'est indignée la substitut à l'audience, en requérant une peine de 75 heures de travail à l'encontre du prévenu. Le jugement sera rendu le 25 février.
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