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Une première audience s'est tenue lundi matin, au tribunal de Byron Bay en Australie, dans le cadre de l'enquête sur la disparition d'un jeune Belge de 18 ans, Théo Hayez, dans cette région, en mai 2019.
Le dossier est désormais entre les mains d’un 'coroner'. "Le 'coroner' n’a pas d’équivalent dans le droit belge" explique Dominique Demoulin, notre journaliste spécialiste ‘Justice’, sur le plateau du RTL INFO 19 heures. Elle détaille: "Dans le droit anglo-saxon, c’est un officier de police judiciaire qui est chargé d’examiner si l’enquête a été bien faite, si toutes les pistes ont été abordées."
Nous espérons qu’une récompense soit offerte
Au terme de cette procédure, l’enquête sera relancée ou clôturée. La nouvelle procédure va durer dix jours et se déroule en présence des parents de Théo Hayez et de son frère notamment. Des témoins seront entendus, comme le jeune Belge qui a passé le début de soirée avec Théo Hayez. Selon la police, Théo Hayez aurait glissé sur les rochers en tentant de rejoindre son auberge de jeunesse. Le père de Théo Hayez, Laurent, s’est exprimé à son arrivée à Byron Bay en Australie: "On est convaincu que Théo Hayez n’était pas seul lorsqu’il a quitté le bar. Nous espérons qu’une récompense soit offerte pour toute information. Nous sommes venus ici pour découvrir ce qui est arrivé à Théo et pour être sûrs que les circonstances de sa disparition aient été passées au peigne fin."
Kirsten Edwards, l'avocate assistant du coroner de Nouvelles-Galles du Sud, Teresa O'Sullivan, a déploré que la police belge n'était pas habilitée à partager avec les enquêteurs australiens certaines données de géolocalisation de la victime. Lundi en fin de matinée, le parquet fédéral belge a réagi, affirmant que des démarches vont être exécutées immédiatement.
Une enquête qui piétine
Kirsten Edwards a dit vivement regretter que, bien que la police belge soit en mesure d'exploiter certaines données de géolocalisation (via "geofencing"), elle n'était pas habilitée à en partager les résultats avec l'enquête du coroner, dans le cadre d'une affaire de disparition, pour des raisons légales internationales (traité d'assistance légale mutuelle - MLAT).
Le parquet fédéral belge a rapidement réagi, affirmant "qu'il n'y a aucune information qui ne puisse être rapidement communiquée aux enquêteurs australiens, sur base d'une demande officielle". Le porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse, a ajouté que "des démarches pro-actives sont exécutées par le parquet fédéral ce jour, afin d'aider les enquêteurs australiens à dénouer un éventuel problème" dont le parquet n'était pas au courant.
Rappel des faits
Théo Hayez, jeune homme de 18 ans originaire de Overijse, était en voyage en Australie depuis fin 2018. Il a été aperçu pour la dernière fois le 31 mai 2019 dans la station balnéaire de Byron Bay alors qu'il devait retourner en Belgique début juin. Son téléphone avait été enregistré par une borne le lendemain près du phare au nord-est de la localité. Il est depuis introuvable.