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Dernière ligne droite pour former un gouvernement fédéral: quels sont les obstacles à surmonter? "Un chapitre très symbolique"

Le Roi Philippe a accordé mardi à Bart De Wever un nouveau délai pour former un gouvernement fédéral. Celui-ci court désormais jusqu'au 31 janvier, conformément à l'intention affichée par les potentiels partenaires fin décembre. Le formateur y arrivera-t-il?

Même échéance, même équipe, est-ce que c'est de bonne augure ? "En-tout-cas, il y a un cap", répond notre référent politique Martin Buxant. "C’est le 31 janvier, à cette date-là, au plus tard, le capitaine Bart De Wever doit avoir fait entrer le bateau Arizona au port".

Toutefois, avant d'y arriver, le voyage sera parsemé d'écueils : "Il y a des tensions, oui, il y a des prises de bec entre les négociateurs, mais c’est assez normal au vu des enjeux, ça tire toujours entre la gauche et la droite de l’esquif (Vooruit et le MR). Plusieurs sources nous indiquaient d’ailleurs que le président des socialistes flamands, Conner Rousseau, se montre plus constructif qu’il y a quelques semaines… "Chacun va devoir avaler des couleuvres", me dit ce soir un négociateur, "on est tous préparé à cela, la démarche générale est plutôt positive, on sait qu’il n’y a pas d’alternative"".

Tous les partis veulent marquer la fiscalité de leur empreinte

Alors, quels seront les obstacles qui pourraient faire capoter la mission de Bart de Wever? "Il y en a encore plusieurs, et notamment, la fiscalité", répond Martin Buxant. "C’est très symbolique comme chapitre : tous les partis veulent marquer la fiscalité de leur empreinte".

Concrètement, les cinq partis se sont accordés sur le fait qu’il faut trouver 23 milliards d’euros sur 5 ans pour remettre les finances publiques belges au vert. "Il n’y a plus de discussion là-dessus", indique le journaliste. 

"Deux tiers de ces 23 milliards, soit environ 15,5 milliards, doivent être trouvés en économisant, tandis qu'un tiers de ces 23 milliards doit être trouvé en "autres mesures" (environ 7,5 milliards). Jusque-là, c’est assez facile à suivre", continue Martin Buxant.

Le futur gouvernement a aussi acté qu’un tiers de l’enveloppe "autre mesure" sera des nouvelles taxes, "comme par exemple la taxation sur les épaules les plus larges, les fameuses plus values boursières".

"Un tiers d'un tiers, c’est donc environ 2,5 milliards d’euros sur 5 ans que devront rapporter ces nouvelles taxes", calcule Martin Buxant. Il s'agit de 11% du total de 23 milliards d’euros à trouver pour équilibrer le budget belge.

"Les principes et les grandes masses sont actés. Reste à mettre tout cela en musique. Bonne chance", conclut notre journaliste. 

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