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CORONAVIRUS - BILAN MONDIAL: la Russie dépasse le cap des 50.000 cas confirmés, et ça va encore grimper

Forts de signes de ralentissement de l'épidémie de coronavirus, certains pays d'Europe, dont l'Allemagne, commencent à assouplir progressivement le confinement qui a mis l'économie à l'arrêt et provoqué un effondrement historique du prix du pétrole, lequel rebondit toutefois mardi après avoir atteint un niveau négatif jamais vu dans l'histoire.

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EUROPE

La Russien'a pas encore atteint son pic

La Russie a passé mardi la barre des 50.000 cas d'infection, selon les statistiques officielles quotidiennes. Le pays a recensé plus de 52.700 cas confirmés, soit une augmentation de plus de 1.800 pc depuis le 1er avril. Plus de la moitié de ces cas (29.000) ont été recensés à Moscou. Plus de 450 personnes sont décédées des suites du coronavirus en Russie, 10% des décès ayant eu lieu au cours de la dernière journée, a rapporté un service de monitoring fédéral. "Le pic de la propagation de la maladie est encore à venir", a déclaré lundi le président russe Vladimir Poutine d'après l'agence de presse TASS. Les autorités russes ont prédit la stabilisation du nombre de cas de contamination dans le pays au cours du mois prochain grâce aux mesures de confinement imposées par la plupart des régions. Ces mesures de protection, consistant à déconseiller les déplacements non-essentiels, devraient être prolongées au moins jusqu'à la fin du mois prochain, a rapporté l'agence de presse russe RBC.

Quelques bilans remarquables

En Italie, le nombre de malades du Covid-19 a baissé lundi pour la première fois en Italie, selon le bilan officiel, passant à 108.237, soit vingt de moins que la veille. L'Italie a toutefois enregistré 454 décès, ce qui porte le total de morts à 24.114. Au Royaume-Uni, 449 morts ont été enregistrés lundi, soit le plus faible bilan quotidien depuis le 6 avril. Le Royaume-Uni reste l'un des pays en Europe les plus touchés par la maladie, comptant au total 16.509 décès dus au Covid-19 depuis le début de l'épidémie et dans les seuls hôpitaux, sans statistique récente disponible pour les maisons de retraite. Des organismes représentant des maisons de retraite évoquent entre 4.000 et 7.500 décès dans ces établissements. Au total, 124.743 personnes ont été infectées (+4.676). En Allemagne, avec 140.000 cas recensés et environ 4.400 décès, la pandémie est "sous contrôle et gérable", ont jugé les autorités, qui ont autorisé la réouverture lundi matin des magasins d'une surface inférieure à 800 m2. Commerces d'alimentation, librairies, garages, magasins de vêtements et autres fleuristes peuvent de nouveau accueillir des clients. Les grands rassemblements tels que les concerts ou compétitions sportives, sont toujours interdits, au moins jusqu'à fin août. Les écoles rouvriront progressivement à partir du 4 mai. Les rassemblements de plus de deux personnes restent proscrits, une distance minimale de 1,5 mètre est censée être observée dans les lieux publics, et le port du masque "fortement recommandé". La Fête de la bière de Munich prévue cette année du 19 septembre au 4 octobre a été annulée en raison des risques liés à l'épidémie. La municipalité de Munich et la région de Bavière sont tombées "d'accord pour juger que les risques étaient tout simplement trop élevés" avec plus de 6 millions de visiteurs attendus, dont un tiers venant de l'étranger et d'Asie en particulier.

La France pas assez contaminée

Moins de 6% des Français ont été infectés par le coronavirus, un niveau très insuffisant pour éviter une deuxième vague épidémique si toutes les mesures étaient intégralement levées après le 11 mai, selon des estimations publiées mardi par l'Institut Pasteur. "Pour que l'immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en-dessous", explique à l'AFP l'auteur principal de l'étude, Simon Cauchemez. Par conséquent, "au sortir du confinement, si on veut éviter une deuxième vague importante, des mesures doivent être maintenues", ajoute-t-il.

Certaines mesures sont levées en Europe

La Norvège a commencé lundi à rouvrir ses "barnehager", établissements qui englobent crèches et école maternelle, premier pas d'une levée lente et progressive des restrictions décrétées mi-mars. Silje Skifjell a ainsi déposé ses deux garçons Isaak et Kasper dans une crèche au nord d'Oslo, dont l'aîné était "tellement content de retrouver ses copains". La France, l'Espagne et l'Italie, se préparent elles aussi à de premières mesures de déconfinement dans les jours ou les semaines à venir. La France a fait lundi un premier pas en autorisant à nouveau, sous conditions, les visites aux pensionnaires des maisons de retraite. Au Danemark, les petits commerces ont reçu lundi la permission de rouvrir leurs portes, à conditions d'appliquer de strictes mesures d'hygiène et de séparation. Les crèches danoises avaient rouvert le 15 avril. En Serbie, certaines mesures de restriction seront assouplies à partir de mardi. Les personnes de plus de 65 ans pourront ainsi sortir se promener trois fois par semaine, si elles restent près de chez elles. En Italie, les premières mesures d'allègement ne seront pas prises avant le 3 mai. Mais peu à peu les entreprises rouvrent, même si c'est de façon partielle et avec beaucoup de précautions. En Espagne, la morgue improvisée dans une patinoire de Madrid, un moment symbole de l'hécatombe, fermera mercredi. En revanche au Royaume-Uni, le confinement instauré le 23 mars a été prolongé d'au moins trois semaines jeudi et le gouvernement n'envisage pas encore d'en sortir. 

AMERIQUES

Trump suspend l'immigration

Le président des Etats-Unis a annoncé s'apprêter à signer un ordre exécutif pour "suspendre temporairement l'immigration aux USA", dans le contexte de la pandémie de coronavirus. "A la lumière des attaques de l'Invisible Ennemi, de même que de la nécessité de protéger les emplois de nos GRANDS Citoyens Américains, je vais signer un Ordre Exécutif pour suspendre temporairement l'immigration aux USA", a informé via Twitter le président américain. Le coronavirus, qu'il qualifie d'"Ennemi invisible", a déjà tué plus de 42.000 personnes aux Etats-Unis, où 766.660 cas ont été enregistrés. Quelque 22 millions d'Américains ont également perdu leur travail en raison des conséquences économiques de l'épidémie. Le président américain n'a en revanche donné aucun détail sur la manière dont il entendait appliquer cette décision et pour combien de temps. 

Au Mexique, les Etats de Michoacan et de Jalisco, dans l'ouest, ont instauré lundi un confinement obligatoire des personnes pour lutter contre la pandémie de Covid-19, adoptant des mesures plus dures que le gouvernement fédéral. Ces deux Etats concentrent à eux seuls quelque 10% des 120 millions d'habitants que compte le Mexique.

Le président colombien Ivan Duque a annoncé lundi la prolongation jusqu'au 11 mai du confinement imposé depuis le 25 mars dans tout le pays, qui compte à ce jour près de 4.000 cas confirmés. En état d'urgence depuis le 18 mars, la Colombie a fermé ses frontières, suspendu les vols commerciaux de passagers ainsi que les classes, entre autres mesures.

Le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé lundi qu'il espérait que les mesures de confinement prises par les gouverneurs des Etats pour endiguer le coronavirus seraient levées dès cette semaine, alors que le pic de la pandémie n'a pas encore été atteint.

AFRIQUE

La colère des populations contre le confinement anticoronavirus gronde partout en Afrique. Au Malawi, elle a tonné si fort que la justice a infligé un camouflet aux autorités en suspendant leur ordre, au nom de la protection des plus pauvres. Comme des centaines d'autres petits vendeurs informels du marché de Blantyre, la capitale économique du pays, Thom Minjala a gagné une semaine de répit.

Le ministre de la Police du Lesotho Lehlohonolo Moramotse a passé la nuit de lundi à mardi en garde à vue pour avoir violé les règles de confinement anticoronavirus en vigueur dans le pays, notamment en achetant de l'alcool. "Je peux confirmer que le ministre a été détenu au commissariat la nuit dernière", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police, le superintendant Mpiti Mopeli, en ajoutant qu'il avait été remis en liberté au petit matin avant d'être présenté à un juge.

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