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Ils se trouvaient sur le parcours meurtrier de Mickaël H. Quatre fonctionnaires, qui œuvraient à la préfecture de police de Paris, ont été tués à coups de couteau ce jeudi 3 octobre. Coup de folie ? Attaque jihadiste ? Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre les motivations qui ont poussé cet agent administratif de la Préfecture de police de Paris (PP) à commettre l'irréparable.
La première victime du tueur s'appelait Damien E. Ce major âgé de 50 ans a été attaqué dans son bureau. Ce père de deux enfants travaillait à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), indique Le Parisien.
Mickaël H. s'en est ensuite pris à Anthony L, 39 ans. Lui aussi était père de deux enfants.
La troisième victime s'appelait Brice L. Ce dernier était également affecté au sein de la DRPP. "Célibataire, sans enfant, il partageait avec un ami un appartement dans le XVIIe arrondissement de Paris", écrit le quotidien. Ses voisins le décrivent comme "souriant, agréable, discret sur ses activités professionnelles".
Ce métier, c'était toute sa vie
Aurélia T, 39 ans, fut la quatrième et dernière victime du tueur. Elle a été agressée au couteau dans les escaliers de la préfecture et a succombé à ses blessures. Elle était membre du soutien opérationnel à la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP). "Depuis qu'elle était toute petite, elle ne parlait que de devenir policière. Ce métier, c'était toute sa vie… ", confie Henriette, sa grand-mère, dans les colonnes du Parisien. Son grand-père, lui, trouvait le métier d'Aurélia trop dangereux. La jeune femme était mère de deux enfants.
Les corps des quatre victimes reposent à l'institut médico-légal de Paris.
L'enquête, diligentée jusqu'alors par le parquet de Paris, a été reprise sous les qualifications d'"assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Plusieurs éléments recueillis par les enquêteurs ont conduit à accréditer l'hypothèse d'une radicalisation de Mickaël H.
La proximité de cet informaticien de 45 ans, converti à l'islam il y a au moins un an et demi, avec des personnes appartenant à la mouvance salafiste intriguent ainsi les enquêteurs de la Brigade criminelle, selon des sources concordantes.