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Vingt-quatre heures après sa disparition en Mayenne, la joggeuse de 17 ans a été retrouvée vivante à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) mardi soir. Voici tout ce que l'on sait actuellement sur cette mystérieuse affaire.
Un jogging en forêt puis plus de nouvelles
Une jeune fille, âgée de 17 ans, a été portée disparue en Mayenne. Ce lundi 8 novembre, elle était partie courir dans la forêt domaniale de Bellebranche aux alentours de 16 h. Ne la voyant pas rentrer, son père s'était rendu sur place. Il avait découvert des écouteurs portant des traces de sang, selon la radio Europe 1. Il avait alors alerté la police de cette inquiétante disparition.
D'après l'application Strava, qui permet de partager ses performances sportives grâce à un suivi GPS, la jeune fille avait l'habitude d'effectuer une boucle d'environ 5 km, en 25 minutes, au nord du bourg de Saint-Brice. Lundi, son parcours s'est interrompu au bout de 5 minutes, à un kilomètre seulement de son domicile, à l'intersection de deux routes dans une zone non boisée, près de la forêt domaniale de Bellebranche.
Un important dispositif de recherche
Un important dispositif avait été déployé. Environ 200 gendarmes étaient mobilisés. Des gendarmes de Mayenne, mais aussi du Maine-et-Loire et de la Sarthe étaient mobilisés, ainsi qu'un escadron, un hélicoptère venu de Rennes, une équipe cynophile et encore une brigade fluviale de Nantes afin de retrouver la jeune fille. Le terrain est "difficile car étendu", avait souligné la procureure, évoquant une zone de 190 hectares autour du domicile des parents, partiellement boisée et parsemée d'étendues d'eau.
Retrouvée vivante 24h après sa disparition
L'adolescente a finalement été retrouvée vivante 24h après sa disparition. Elle s'est rendue mardi soir dans un restaurant de Sablé-sur-Sarthe, à environ dix kilomètres de la zone où elle était partie faire son jogging. C'est dans ce lieu qu'elle a trouvé refuge. "La jeune avait un peu de sang sur elle. Elle n’était pas bien", a confié le gérant du restaurant. Selon le maire de la ville Nicolas Leudière, elle était "extrêmement choquée". Elle a été hospitalisée avant de rentrer chez elle aux côtés de ses proches.
Une garde à vue avant une libération
Un homme en état d'ébriété avait été placé en garde à vue lundi soir, "afin de permettre d'éclaircir son emploi du temps au vu des quelques incohérences lors de ses premières déclarations". Selon plusieurs médias, il avait appelé les gendarmes à plusieurs reprises pour tenter d'avoir des informations sur la disparition de la jeune fille. La procureure n'a pas souhaité commenter ces éléments. Il a finalement été mis hors de cause. "Les investigations réalisées ont permis d'éclaircir les éléments ayant motivé cette mesure et d'écarter l'implication de la personne mise en cause", a déclaré dans un communiqué la procureure de la République de Laval, Céline Maigné.
L'adolescente n'était pas en mesure de répondre aux questions des enquêteurs
Selon des informations de plusieurs médias, l'adolescente était en état de choc lorsqu'elle a été retrouvée. Elle n'était pas en mesure de répondre aux questions des policiers. "L'état de choc de la jeune femme ne permet pas se souvenir de toutes les informations qu'elle a pu enregistrer. C'est au fur et à mesure qu'elle va pouvoir se poser et avoir accès à certaines informations", a expliqué Marjorie Sueur, psychologue clinicienne et experte en criminologie sur BFM TV.
Où en est l'enquête?
Les gendarmes ont annoncé, en fin d'après-midi, avoir levé l'important dispositif de 200 militaires mis en place dans le secteur de la disparition de la jeune fille. "Désormais, une soixantaine de gendarmes (sont) engagés dans les investigations" et "les unités gendarmerie locales restent, dans le cadre du service, vigilantes", ont-ils précisé. "Les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur les circonstances de la disparition, aidés par les déclarations de la jeune fille", a ajouté la procureure de Laval.