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Attentats de Paris: Hasna Aït Boulahcen "n'était pas une terroriste", selon sa soeur

Hasna Aït Boulahcen, morte lors de l'assaut de Saint-Denis avec son cousin Abdelhamid Abaaoud, est décrite par sa soeur comme aimant la vie et loin d'une martyre du djihad.

Quatre mois après les attentats de Paris, la soeur d'Hasna Aït Boulahcen cherche toujours les circonstances de la mort de son aînée. Tuée le 18 novembre 2015 à Saint-Denis, loes de l'assaut policier, la femme de 26 ans s'était retranchée notamment avec son cousin Abdelhamid Abaaoud, décrit comme le commandant des attaques. "Elle était juste un peu perdue mais ce n'était pas une terroriste", a déclaré la sœur dans un entretien au Parisien. "Hasna était trop gentille, trop naïve, trop influençable".

Présentée comme une kamikaze après ces événements, Hasna Aït Boulahcen est morte asphyxiée lors de l'explosion de la ceinture kamikaze de Chakib Akrouch, un des terroristes présumés du commando des terrasses.  "Elle aurait été incapable de faire une chose aussi horrible", estime la sœur. Après avoir vu une vidéo de l'assaut policier à Saint-Denis, elle affirme: "J'ai vu un reportage dans lequel ma sœur suppliait de les policiers de la laisser sortir de cet appartement. Elle ne voulait pas mourir et elle n'aurait jamais fait de mal à quelqu'un".

Comment Hasna Aït Boulahcen s'est-elle retrouvée  dans cet appartement ?

Décrite comme "rebelle" et ayant un "fort caractère", elle ne semblait pas être en adéquation avec les profils des islamistes radicaux durant son adolescence. "C'était une fille joyeuse, très gentille et tournée vers les autres. Elle faisait rire tout le monde", indique sa petite sœur.

L'influence du cousin Abdelhamid Abaaoud semble être en cause, avec une première alerter à ses 16 ans, selon sa soeur,  lors de vacances au Maroc. "Elle en est revenue très amaigrie, avec plein de boutons sur le visage. Il a dû se passer quelque chose là-bas, mais je n'ai jamais su quoi". Pour autant, il n'y a rien de grave et la fidèle de la mosquée d'Aulnay-sous-Bois ne tient pas de propos extrêmes. À propos de son compagnon qui l'avait quittée, elle disait d'ailleurs qu'il s'agissait d'un "radicalisé" et qu'elle "ne voulait pas de ça".

Hasna Aït Boulahcen a toutefois commencé à porte le voile intégral et n'a pas hésité à poster des photos d'Oussama Ben Laden sur Facebook. Ensuite, elle retrouve aussi, le nom de son cousin à la télévision, avant les attentats et découvre qu'il apparaît dans des vidéos de propagande Daesh. 

"Elle voulait savoir comment il avait pu rejoindre l'État islamique. (...) Elle m'a ensuite dit qu'ils avaient parlé ensemble sur Facebook. Elle voulait se marier avec lui", raconte sa sœur.

Un rapprochement qui s'est donc finalement terminé dans cet appartement de Saint-Denis . "Hasna a été victime de notre cousin", assure la sœur qui souhaite désormais pouvoir inhumer Hasna Aït Boulahcen.

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