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Fortes tensions au Moyen-Orient: un chef du Hebzollah tué, Israël dit ne pas chercher "une large escalade"

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth, où une source de sécurité a fait état d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du Hezbollah.
 

"L'armée israélienne a mené une frappe ciblée à Beyrouth", indique un communiqué militaire, sans préciser la nature de cette frappe ni les moyens employés. "Il n'y a pour l'heure aucun changement dans les directives (...) du Commandement du front intérieur" (la défense passive israélienne), ajoute l'armée. Ce raid aurait fait au moins neuf morts et 59 blessés, selon le ministère klibanais de la Santé. 

Cette annonce intervient après que des dizaines de roquettes ont été tirées vendredi à la mi-journée vers Israël depuis le Liban. "Environ 140 roquettes ont été tirées du Liban en l'espace d'une heure à 13h02 (12h02 en Belgique)", a déclaré une porte-parole de l'armée.  

Les tirs ont eu lieu après que l'armée israélienne a frappé des centaines de canons lance-roquettes prêts à être utilisés pour tirer des projectiles vers Israël pendant la nuit.  

De son côté, le Hezbollah a revendiqué vendredi des tirs de roquettes contre six bases de l'armée israélienne, en représailles à des frappes israéliennes sur le sud du Liban, en pleine montée des tensions après la vague d'explosions d'appareils de radiomessagerie du mouvement islamiste libanais qui ont fait 37 morts et près de 2.931 blessés en deux jours au Liban.  

Le Hezbollah a diffusé vendredi différents communiqués indiquant avoir tiré "des salves de roquettes Katioucha" vers six "quartiers généraux" et bases de l'armée israélienne, notamment une "importante base de défense aérienne".  

Israël n'a pas commenté les explosions mortelles d'appareils de radiomessagerie au Liban. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, va retarder d'une journée son départ pour New York, initialement prévu le 24 septembre, en raison de la situation sécuritaire dans le nord d'Israël, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable de son bureau.

Le Hezbollah échange des tirs quasi quotidiennement avec l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza il y a bientôt un an.

On apprend ce vendredi après-midi le chef de la force Al-Radwan, l'unité d'élite de la formation libanaise pro-iranienne, avait été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. "Des avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont effectué une frappe ciblée (sur) Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef de l'unité des opérations du Hezbollah, commandant de l'unité Radwan", a déclaré un porte-parole de l'armée dans un communiqué.
 

"La folie" 

L'ambassade d'Iran au Liban a violemment dénoncé "la folie" d'Israël, après la mort d'un haut responsable du Hezbollah pro-iranien dans une frappe israélienne vendredi près de Beyrouth.

"Nous condamnons dans les termes les plus forts la folie israélienne et l'arrogance qui a dépassé toutes les limites en ciblant les zones résidentielles de la banlieue sud de Beyrouth", a affirmé l'ambassade sur X.

Pas de provocation 

L'armée israélienne a affirmé vendredi qu'elle n'avait pas l'intention d'accroître les tensions dans la région après sa frappe aérienne à Beyrouth, dans laquelle le chef de l'unité d'élite du mouvement islamiste libanais Hezbollah a été tué. "Nous n'agissons pas en vue (de provoquer) une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis (de la guerre) et nous continuerons à le faire", a déclaré le porte-parole l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d'un point de presse.
 

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