Partager:
(Belga) Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a averti jeudi soir à Bucarest qu'il n'y avait "pas de compromis possible" dans la lutte contre la corruption, lors d'un discours marquant le début officiel de la présidence roumaine de l'UE.
"Oui, l'Union européenne est faite de compromis mais lorsqu'il s'agit des droits humains, lorsqu'il s'agit de l'Etat de droit, de la lutte contre la corruption, il n'y a pas de compromis possible", a averti Jean-Claude Juncker devant les plus hauts responsables roumains réunis pour un concert devant marquer le début de cette présidence de six mois. La Roumanie est sous le feu des critiques de la commission en raison de la réforme controversée de son système judiciaire, qui risque d'affaiblir la lutte contre la corruption et saper l'Etat de droit. Le président du Conseil européen Donald Tusk a regretté pour sa part que "certains au sein de l'Union européenne pensent que c'est un signe de force d'agir en dehors des règles. Ils ont tort, c'est un signe de faiblesse". "J'appelle les Roumains à défendre les fondements de notre civilisation politique : la liberté, l'intégrité, le respect de la vérité dans la vie publique, l'Etat de droit, la Constitution", a-t-il souhaité lors d'un discours très applaudi prononcé en roumain, alors que certains craignent que Bucarest n'emprunte la voie de la Hongrie illibérale. Plusieurs centaines de manifestants étaient rassemblées à l'extérieur de l'auditorium de Bucarest pour exprimer leur attachement aux valeurs européennes. (Belga)