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La banque avait annoncé jeudi dernier son intention de revaloriser le salaire de son patron, provoquant une levée de boucliers outre-Moerdijk. Le Premier ministre Mark Rutte et le ministre des Finances Worpke Hoekstra notamment avaient fustigé cette décision, affirmant qu'elle minait la confiance dans les banques en général et dans ING en particulier.
ING défendait sa politique salariale en faisant valoir qu'elle avait pour but "d'offrir de bons salaires pour pouvoir recruter des employés hautement qualifiés".
La banque avait également souligné qu'après vérification, il était apparu que les salaires de ses directeurs étaient "en deçà de la moyenne de ceux des dirigeants de l'Eurostoxx et que dans le cas précis du PDG le salaire était nettement en dessous de cette moyenne".
Changement de cap ce mardi. "Nous réalisons que nous avions clairement sous-estimé la réaction publique néerlandaise sur cette question sensible", indique le président d'ING Jeroen van der Veer. La proposition ne sera dès lors pas soumise aux votes lors de la prochaine assemblée générale.
La confédération syndicale des Pays-Bas (FNV), par la voix de son responsable banque Gerard van Hees, s'est réjouie de la décision, saluant la capacité des administrateurs à écouter la société et à oser reconnaître leurs erreurs. "Cela inspire confiance dans le secteur bancaire."