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"Une autre culture s'est instaurée": chaque semaine, 45 ados de 12 à 17 ans se retrouvent aux urgences pour abus d'alcool

Chaque semaine, 45 adolescents âgés de 14 à 17 ans, filles comme garçons, sont soignés dans les hôpitaux en urgence suite à un abus d'alcool. Michaël Callens s'est penché sur ce phénomène du "Binge Drinking".

45 jeunes, de 12 à 17 ans, se retrouvent aux urgences pour abus d'alcool, chaque semaine. Michaël Callens, directeur du service d'Études de la Mutualité Chrétienne, a parlé de ce phénomène en augmentation sur le plateau du RTL INFO 13H.

"On avait espéré qu'avec la sensibilisation des jeunes le problème allait se résoudre. Mais on a vu dans beaucoup de pays d'Europe que la sensibilisation seule ne marche pas. Il y a une autre culture qui s'est instaurée. Les jeunes, avant d'aller fêter, doivent consommer beaucoup d'alcool. Ca, c'est la raison pour laquelle la Mutualité Chrétienne veut que le gouvernement suive les instructions du Conseil Supérieur de la Santé qui dit qu'il faut, comme dans 22 pays sur 28 de l'Union européenne, augmenter l'âge de l'autorisation de l'alcool à 18 ans", explique Michaël Callens, directeur du service d'Études de la Mutualité Chrétienne.



L'alcool crée des dommages perpétuels dans le cerveau des jeunes

Le "binge drinking", qui consiste à boire beaucoup en très peu de temps, est un phénomène devenu presque courant chez les jeunes. "Comme on commence à un âge jeune, on fait un lien entre la fête et l'alcool. Par exemple, on voit dans beaucoup d'écoles qui fêtent la fin des secondaires que quand il y a une fête de danse, on associe immédiatement avec de l'alcool. Souvent, à la fin, il y a des problèmes et la police doit venir. Nous plaidons vraiment pour que le ministre prenne ses responsabilités pour faire comme on a fait dans d'autres pays. L'alcool est toxique. On a pu voir avec des scanners que cela crée des dommages perpétuels dans le cerveau des jeunes enfants et cela a des répercussions sur les études de ces enfants-là", ajoute Michaël Callens.

Les problèmes d'alcool qu'on peut constater pendant l'adolescence peuvent suivre les gens durant toute leur vie. "On a constaté que lorsque l'on commence à boire à une jeune âge, ça continue pour le reste de la vie. Quand on regarde les cancers liés à l'alcool, on voit parfaitement que ce sont dans les provinces où on a le plus de "binge drinking" qu'on a aussi le plus de cancers. Donc quand on commence à boire dès un jeune âge, on prend l'habitude et c'est parti", révèle le directeur du service d'Etudes de la Mutualité Chrétienne, faisant référence aux provinces du Hainaut et du Luxembourg.

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