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Le porte-parole du PTB, Raoul Hedebouw, était l'Invité de Pascal Vrebos ce dimanche. Il a tenu a rappeler que son parti avait pris ses distances avec les modèles communistes en vigueur au XXe siècle, qu'ils s'inspirent de Mao ou de Staline. En 2008, le PTB a revu ses doctrines, a-t-il rappelé, coupant l'herbe sous le pied de ses détracteurs qui accusent le PTB de vouloir mener la Belgique à sa perte, comme le démontrent les expériences communistes.
"Soyons clairs et nets: on n'a rien à voir avec ces modèles-là", a-t-il lancé sur le plateau de RTL-TVI. En 2008, le PTB a tenu un congrès de refondation qui a actualisé sa doctrine et son mode de fonctionnement. "Nous avons revu toutes nos thèses politiques." Les thèses du parti sont contenues dans plusieurs livres publiés depuis lors (récemment "1ère à gauche" de M. Hedebouw et, en 2011, "Comment osent-ils? " du président, Peter Mertens).
D'autres ouvrages, comme "Le parti de la Révolution" écrit en 1995 par l'un des fondateurs du PTB, Ludo Martens, appartiennent à l'histoire du parti. "Le 'Parti de la révolution' est un bouquin qui a été écrit il y a 25 ans et n'est pas du tout notre manuel de base", a ajouté M. Hedebouw. Accusé d’idolâtrer les ex-régimes communistes chinois ou cubains, M. Hedebouw a tenu à mettre les choses au clair: "On ne va quand même pas importer des modèles comme ça ici en Europe. On n’a rien avoir avec ces régimes-là. Le PTB a beaucoup changé."
L'inspiration du PTB demeure toutefois le marxisme. "On doit appliquer un marxisme moderne du XXIe siècle ici, en Belgique", a souligné le porte-parole.
Invité à classer sur un podium plusieurs personnalités du PS, le porte-parole du PTB a mis le sénateur Philippe Moureaux sur la première marche. "Il y a moyen d'avoir de vrais débats avec lui", a-t-il expliqué.
Le PTB pourrait être l'un des trouble-fêtes des élections du 25 mai. Il est crédité de 7% des voix dans les derniers sondages.