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Plusieurs déclarations de présidents de partis du gouvernement De Croo, ces dernières heures, ont contribué à rouvrir un peu la porte du scénario "prolongation du nucléaire" dans notre pays. Porte que l’on pensait définitivement close, à un mois de la décision finale.
Les présidents du CD&V, de Vooruit et de l’Open VLD, soit 3 des 4 partis flamands de la majorité ont tous refait un pas vers le plan B, dans leurs sorties médiatiques depuis ce mercredi. Et tous l’ont justifié de la même manière :
- L’envolée des prix des énergies importées (gaz, pétrole,..)
- Les tensions avec la Russie qui peuvent avoir un impact à la hausse sur le prix du gaz ou priver l’Europe
Dans les deux cas, l’idée de garder un peu de nucléaire (deux réacteurs sur les sept actuels) est justifiée par le fait qu’elle permettrait à la Belgique de garder davantage d’indépendance énergétique. C’est la prise de position de toutes les fédérations patronales en faveur du maintien de deux réacteurs, un peu plus tôt dans la journée, qui avait relancé le débat.
Les partis écologistes restent les plus grands défenseurs d’un abandon du nucléaire, ainsi que le président du PS. A l’inverse, le MR soutient le plan B, une prolongation partielle, depuis plusieurs mois.
Pour rappel, le gouvernement a prévu de trancher pour le 18 mars, après une nouvelle analyse : si la sécurité d’approvisionnement est garantie grâce à la construction de nouvelles centrales au gaz, la Belgique fermera définitivement ses 7 derniers réacteurs nucléaires. Si cette sécurité est menacée, le plan B, le maintien de Doel 4 et Tihange 3, sera envisagé.