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Les premiers cas de piqûres en Belgique remontent à début mai. Plusieurs personnes affirment avoir été piquées lors d'un bal à Dampicourt. "J'avais la tête qui tournait et puis j'ai commencé à avoir des nausées. Je me suis évanouie", racontait Chloé, une victime présumée.
Depuis les suspicions de cas se multiplient: dans un festival, à la Pride de Bruxelles, dans un bus ou encore dans une boite de nuit comme hier à Braine-l'Alleud. Leur nombre est difficile à estimer et tous sont différents.
Des tests réalisés
Les victimes n'ont pas toujours de symptômes et ne sentent pas toute la piqûre. La plupart découvre une trace rouge sur leurs corps, comme celle laissée par un vaccin. La police ouvre des enquêtes. Marc Rézette, procureur du roi du Brabant wallon, déclarait en mai dernier : "D'abord, c'est l'audition des victimes, ensuite celle de témoins. Nous avons parfois des moyens d'enregistrement vidéo, de la téléphonie. Il y a différents moyens." Des devoirs d'ordre médical sont aussi possibles, comme des tests toxicologiques à l'hôpital. Ils doivent être réalisés dans les heures qui suivent la piqûre pour détecter les drogues.
A notre connaissance, aucun ne s'est révélé positif. D'autres tests sont réalisés plus tard pour le VIH ou l'hépatite.
Un nombre important de considérations techniques
Mais les experts rassurent. Il est peu probable que ces piqûres contiennent des produits dangereux. Philip Hantson, professeur de toxicologie à l'UC Louvain: "Il faut choisir une aiguille d'un calibre extrêmement petit et fin, comme celle utilisée pour injecter de l'insuline. Ce n'est pas tout de choisir une aiguille, il faut encore adapter une seringue, choisir le volume à injecter, le type de produit. Ce fait beaucoup de conditions techniques avant d'arriver même à pouvoir à injecter un individu à son insu."
Dernière inconnue, le mobile. Aucune des victimes présumées n'a été agressée ou violée. Selon certains experts, il s'agirait surtout de créer un sentiment d'insécurité.