Partager:
Pour définir la quantité de médicaments à livrer aux pharmacies belges, les producteurs utilisent le contingentement. Concrètement, ils définissent les stocks en fonction de la quantité de médicaments fournis l’année précédente.
"Le problème est que cette production est perturbée par les phénomènes d’exportation", explique Alain Chaspierre, président de l’association pharmaceutique. "Il arrive donc que dans l’année, il n’y ait plus de médicaments sur le sol belge parce qu’une partie de ces médicaments sont partis dans d’autres pays". D’autres pays, où la même boîte peut parfois être vendue beaucoup plus chère.
Un médicament en pénurie sur deux concerné
On estime qu’un médicament en pénurie sur deux en Belgique est en rupture de stock à cause de ce phénomène de contingentement.
La réponse des députés: il faut mieux définir les rôles des différents acteurs de la livraison des médicaments. Les grossistes-répartiteurs ne peuvent désormais livrer que le territoire national. Pour les grossistes traditionnels, l’exportation reste autorisée.
La firme qui a ses quantités de médicaments produites pour le sol national, si elle n’a pas envie qu’il y ait de l’exportation, va fournir préférentiellement le grossiste répartiteur.
"Beaucoup de personnes se font de l’argent avec le système"
"C’est clair que beaucoup de personnes se font de l’argent avec le système d’exportation des médicaments, dont les grossistes répartiteurs, dont les sociétés spécialisées", observe Pascal Martin, pharmacien. "Evidemment, ces gens risquent de perdre de l’argent, de devoir fermer boutique".
Les auteurs de la proposition de loi espèrent que le texte permettra de diminuer rapidement le nombre de boites manquantes dans les tiroirs des pharmacies. Cette mesure pourrait améliorer l'approvisionnement de 400 médicaments différents.