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Le ministère public réclame de la prison avec sursis pour un homme poursuivi pour coups et blessures. L'avocat de la défense prend ensuite la parole. Il s'agit en réalité d'un procès fictif permettant au public de mieux comprendre le fonctionnement d'un procès en correctionnelle. "C'est fort touchant. On ne veut pas être à la place du détenu", confie un spectateur. "On parle surtout de la justice négativement: c'est lent, le manque d'avocats, etc. C'est très bien d'expliquer un peu comment ça se passe", ajoute une dame.
Une rencontre avec une juge d'instruction est organisée. Elle mène l'enquête dans l'ombre. Un substitut du parquet de Namur fait ensuite découvrir aux visiteurs la cour d'assises. "L'intérêt de faire découvrir ça au public, c'est de vulgariser le fonctionnement de la justice", confie Serge Mottiaux.
C'est un peu à l'image de la justice
Un passage par le vestiaire des avocats est aussi prévu. Puis la traversée des couloirs du palais de justice. Les visiteurs ne peuvent que constater la vétusté de l'endroit. "Là-bas on voit les traces d'humidité", lance un spectateur en pointant du doigt le plafond. "Dans les pièces ça tombe aussi… c'est scandaleux!", ajoute-t-il.
"C'est un peu à l'image de la justice maintenant, qui manque cruellement de moyens pour ses bâtiments et pour la manière dont elle peut être rendue. C'est aussi un problème au niveau du personnel humain", indique Luc Oger, bâtonnier de l'ordre des avocats de Namur.
À Namur, le personnel attend d'emménager dans un nouveau palais de justice. Sa construction devrait débuter à la fin de l'année prochaine.