Partager:
Ippolita est étudiante dans un restaurant de Floreffe (province de Namur) depuis trois ans. L'arrêt de travail pendant trois mois dû à la crise du coronavirus a été très compliqué à gérer. "J'ai l'habitude de venir travailler tout le temps et là du jour au lendemain plus rien donc j'étais très contente de reprendre", a-t-elle expliqué au micro de nos journalistes Justine Roldan Perez et Aline Lejeune.
Le restaurant où elle travaille embauche une vingtaine d'étudiants à l'année. Avec la crise du coronavirus, les responsables craignaient que tous les jeunes trouvent du boulot ailleurs. "On s'est bien pris à l'avance pour savoir si on allait les récupérer ou pas", a indiqué Morgan Roger, chef de cuisine. "On les a contactés pour savoir sur qui on pouvait compter ou pour savoir qui avait arrêté soit parce que cela ne les intéressait plus soit parce qu'ils ont trouvé ailleurs".
Durant le confinement, de nombreux étudiants ont d'ailleurs postulé dans un magasin de Naninne (Namur). Ce magasin spécialisé dans les produits locaux est resté ouvert avec une augmentation des ventes de près de 20%. "On a toujours utilisé plusieurs étudiants par jour et ces vacances-ci vont nous permettre d'agrandir notre équipe d'étudiants puisque beaucoup de membres de notre équipe-type n'ont pas pu prendre de congés depuis 3-4 mois donc ils vont les prendre généreusement maintenant et on va pouvoir engager des étudiants pour couvrir cette période-là", a précisé Laurent Pantoja, responsable du magasin. "Je pense qu'on a engagé une dizaine d'étudiants en plus".
"J'ai pu continuer à travailler comme je le faisais d'habitude. C'est une chance, très clairement", a ensuite assuré Eva.
Mais tous n'ont pas eu cette chance. De manière générale, depuis avril, la situation est compliquée pour les étudiants. "Le 2e trimestre a été catastrophique puisque il y a eu la fermeture de l'horeca, donc beaucoup d'étudiants n'ont pas pu travailler. On enregistre 40 % de diminution par rapport à 2019", a expliqué Pierre-Frédéric Nyst, président de l'Union des Classes moyennes (UCM).
Adélaïde Leboutte, consultante en recrutement, donne ses conseils aux étudiants: "C'est de continuer et de persévérer. La persévérance finit toujours par payer un jour, ça c'est un critère que je recherche chez eux. Faire un bon CV et des démarches, ne pas hésiter à aller sonner aux portes".
Son agence est encore fermée au public pour le moment. Il est donc demandé aux jeunes de postuler en ligne directement sur le site, d'envoyer un e-mail ou de déposer leur CV dans la boîte aux lettres.