Michel Meyer était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. Le président de la CGSP est revenu sur les motifs qui poussent la fonction publique à faire grève ce mardi 31 mai. Il souhaite notamment une augmentation du pouvoir d’achat car la situation financière actuelle a fait, selon lui, apparaître de la pauvreté au sein des travailleurs du secteur public.
Tout le service public sera en grève ce mardi 31 mai. Le trafic ferroviaire, notamment, sera fortement perturbé dans les provinces de Namur, Liège et Luxembourg. Aucun train ne circulera dans ces trois provinces, et ailleurs, ils seront aussi moins nombreux. On compte environ 1 train sur 4 dans le nord du pays. Les TEC et la STIB seront également fortement perturbés, car ils se mobilisent.
Si l’enseignement risque également d’être impacté par cette grève, le président de la CGSP rassure : "Il n’y aura pas de problème pour accueillir les enfants." Les enseignants sont, selon lui, bien conscients qu’on va entrer dans la période des examens. "Il y aura sans doute des écoles où les enseignants seront en grève, mais il y aura toujours un accueil qui sera prévu. Ils mèneront surtout des actions de sensibilisation vis-à-vis des parents", dit-il.
Michel Meyer était l’invité de 7H50 au micro de Fabrice Grosfilley. Il est revenu sur les raisons qui poussent la fonction publique à partir en grève ce mardi. Il cite notamment le manque de personnel. "On n’arrive plus à recruter dans la fonction publique." Il souhaite également que plus de moyens et d’investissements soient mis en place "pour que la fonction publique puisse faire son travail, notamment en luttant contre la fraude fiscale ou sociale." Le président de la CGSP parle aussi d’une augmentation du pouvoir d’achat.
Selon lui, la situation financière de ces dernières années à faire apparaître "des travailleurs pauvres dans la fonction publique", insiste-t-il. "Il ne faut pas croire que tout le monde dans la fonction publique gagne 2500-3000 euro tous les mois", poursuit-il, citant l’exemple d’une jeune enseignante qui travaille à mi-temps dans 4 implantations scolaires différentes. "On ne lui paye pas ses frais de déplacement", déplore Michel Meyer.
La solution serait de "revaloriser les salaires", car toutes les mesures mises en place comme les chèque-repas, "ce sont des moyens en moins pour la sécurité sociale." Pour le président de la CGSP, il est clair que l’État belge a les moyens financiers d’augmenter les salaires. "Il a bien fait des cadeaux fiscaux au privé", dit-il.
Le mouvement de grève de ce mardi sera ainsi "l’occasion de rappeler que la fonction publique existe." Elle a en effet été considérée comme essentielle durant la crise de covid, et maintenant que cette crise est presque derrière nous, "on oublie que la fonction publique était essentielle et on en fait une variable d’ajustement budgétaire."
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